Trafic de cocaïne entre la Guadeloupe et l’Île-de-France : cinq ans de prison pour un ancien militaire
Aucun des membres de la petite équipe de trafiquants, jugée ces jeudi et vendredi pour importation et trafic de cocaïne, n’est condamné pour avoir fait venir la poudre depuis les Antilles. Mais tous le sont pour le trafic, certains pour blanchiment.
Sans surprise, c’est Bokito, surnom d’un ancien militaire âgé de 26 ans, qui écope de la plus lourde peine : cinq ans d’emprisonnement dont un avec sursis. Il était poursuivi pour l’envoi de cocaïne depuis les Antilles, via des mules en provenance de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), les valises ou l’estomac chargés de poudre. Et pour avoir organisé l’accueil des mules et la récupération de la marchandise.
Faute de preuve formelle, il est relaxé pour l’importation. Comme les quatre autres prévenus. À l’audience, il a affirmé n’avoir fait « que le coursier en métropole » pour des commanditaires dont on ne saura rien. L’ex-militaire s’est surtout défendu en disant qu’il ne faisait que du business de résine de cannabis, « de la vente au détail » mais pas plus.
Six ans requis contre les deux principaux prévenus
Une de ses sœurs était aussi jugée dans cette affaire, justement pour être allée chercher des passeurs à Orly, et pour avoir transporté elle-même de la drogue. Elle s’est toujours défendue de ne rien savoir de la cocaïne. Elle est condamnée à douze mois, dont quatre avec sursis.
Celui qui apparaît comme l’associé de Bokito, un de ses amis surnommé Que du biff, est condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis. À l’encontre des deux hommes, la procureure avait requis six ans d’emprisonnement. Tous deux écopent aussi de peines d’amendes de 10 000 et 20 000 euros.
Les peines sont de deux ans, dont 14 et 16 mois de sursis pour les deux derniers prévenus.
Le collecteur présumé de l’argent du trafic doit être jugé en septembre prochain. À cause d’une erreur de procédure, le tribunal a dû disjoindre son cas.
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