L’accès des femmes au foncier au Sénégal, des obstacles demeurent

Dans le monde, moins d’un propriétaire foncier sur cinq est une femme, selon les Nations unies. Alors qu’elles représentent près de la moitié de la main-d’œuvre agricole mondiale et produisent jusqu’à 80% des produits vivriers dans les pays en développement. Le plus souvent, soit elles accèdent difficilement à la terre, soit elles n’ont pas le contrôle des espaces qu’elles cultivent. Au Sénégal, certaines femmes aident d’autres femmes en milieu rural à mieux connaitre leurs droits dans le domaine.

Les femmes jouent un rôle central dans l’agriculture et la sécurité alimentaire. Pourtant elles profitent moins du rendement de leurs efforts.

Certaines femmes se sont parfois vues dépossédées des terres qu’elles ont exploitées pendant des années, tout simplement parce qu’elles sont des femmes, ou encore parce qu’elles ne connaissent pas leurs droits et n’ont pas connaissance de ce que dit la législation en la matière. Pour pallier ce problème, certaines ont été outillées afin de former d’autres femmes. « Travailler la terre et contrôler la terre sont deux choses différents. Elles ne savent pas ce que dit la législation sénégalaise, elles ne savent pas qu’elles ont le droit de demander des terres, d’en hériter. Ce sont ces femmes que nous formons pour qu’elles connaissent leurs droits », déclare Magatte Diop, agricultrice et animatrice foncière dans le département de Tivaouane dans la région de Thiès.

En plus de l’applicabilité de la législation, les femmes se heurtent toujours aux normes socioculturelles et à d’autres facteurs, facteurs politiques et économiques, car « dans des zones comme les Niaye ou dans le Delta, la terre a aussi des enjeux politiques et économiques très importants. Ce sont des zones d’agrobusiness, le coût de la terre y est très élevé. Celui qui détient la terre, détient le pouvoir politique et économique », affirme la socio-anthropologue le Dr Oumoul Khaïry Coulibaly.  

Invitées

  • Dr Oumoul Khaïry Coulibaly, socio-anthropologue, experte en genre, inclusion sociale et autonomisation des femmes. Maîtresse de conférences titulaire
  • Magatte Diop, agricultrice et animatrice foncière à Darou Khoudoss dans le département de Tivaouane dans la région de Thiès.

Radio partenaire : Radio Wakeco à Bangaté, l’ouest du Cameroun.

Programmation musicale :

Dieu est grande, Youssoupha.

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