Julie Eslan
Publié le
À 28 et 29 ans, Mathilde et Hubert, originaires d’Orgeval (Yvelines), ont décidé de changer de vie. En couple depuis leurs études supérieures, à l’école des hautes études d’ingénieur à Lille, ils ont décidé de se marier il y a un an et demi. « Il y a quelques années, on avait envie de voyager dans un pays étranger, de faire un VIE (du volontariat international, N.D.L.R). Avec le Covid, c’est tombé à l’eau ! Finalement on s’est mariés, sourit Mathilde. Mais cette idée ne nous a jamais quittés ».
Un séjour d’un an
Ce samedi 8 mars 2025, ils ont pris la direction du Cameroun. Plus précisément, de l’université UCAC-Icam de Douala dans laquelle ils vont travailler pendant un an.
Chacun aura l’occasion de mettre ses compétences à profit : Mathilde y enseignera l’informatique alors qu’Hubert sera chargé des affaires et de la relation avec les entreprises pour développer des partenariats.
Ils se sont envolés avec le soutien de la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), une ONG de volontariat.
Faire quelque chose « qui a du sens »
Ils sont partis dans le cadre d’un volontariat de solidarité internationale (VSI).
« L’objectif n’est pas de prendre le travail de quelqu’un sur place. C’est plutôt d’apporter une compétence dans un pays qui en aurait besoin », explique Mathilde. « Notre job il a du sens parce que l’on vient temporairement combler un manque. Mais à terme, le but c’est qu’il n’y ait plus besoin de volontaires. »
C’est dans cette démarche qu’ils n’ont pas choisi le pays dans lequel ils sont partis. « Il faut qu’il y ait un match entre nos compétences et les besoins requis dans les pays. Donc la DCC nous a fait plusieurs propositions de projets et on a choisi celui qui nous plaisait le plus », racontent-ils.
Ils seront rémunérés mais avec un salaire camerounais. « On sera payé aux alentours de 450 € par mois. Aux yeux des Français, ça peut paraître très bas mais au Cameroun ça correspond à un cadre supérieur », confie Hubert.
« On a lâché notre appartement »
En prenant cette décision, le couple laisse tout derrière lui. « On a lâché notre appartement. Moi, j’ai démissionné et Hubert a pris un congé sabbatique. On a dit au revoir à nos familles et à nos amis. C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre », avoue Mathilde.
Ils étaient tous deux impatients de partir et de découvrir une nouvelle culture, de nouveau paysages, de nouvelles personnes. Cependant, ils ne cachent pas une légère appréhension. « Il y a plusieurs inconnus. On ne sait pas vraiment si on devra travailler en français ou en anglais. Le Cameroun est majoritairement français mais dans la ville de Douala, on ne sait pas vraiment. On sait que l’on sera logé mais on ne sait pas à quoi ressemblera notre lieu de vie », assure Hubert.
« Mais ce sera chouette. Après un an et demi de mariage, c’est une nouvelle aventure de couple », conclut Mathilde.
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