En Guinée, le gouvernement annonce des élections et un référendum pour 2025

Publié le 6 mars 2025

Modifié le 7 mars 2025 à 10h26
Lecture : 2 minutes.

« Le timing est en train d’être étudié. » L’année 2025 devrait bien voir l’organisation d’un référendum et des élections présidentielle et législatives en Guinée, a confirmé le Premier ministre Amadou Oury Bah (connu sous le nom de Bah Oury) lors d’une conférence de presse à Conakry, mercredi 5 mars.

« Il faut retenir [qu’] en 2025, le retour à l’ordre constitutionnel sera effectif, avec l’organisation du référendum [constitutionnel] et des élections présidentielle et législatives », a-t-il assuré devant les journalistes.


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Pour mettre en place ces échéances, le chef du gouvernement a annoncé avoir chargé le ministère de l’Administration territoriale de convoquer le Comité de pilotage « pour que toutes les parties prenantes puissent être informées ». L’objectif ? « Se concerter sur les périodes permettant d’organiser le référendum et les autres élections majeures. »

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Selon Bah Oury, la principale difficulté pour organiser les scrutins est le fichier électoral. Depuis de nombreuses années, « nous n’avons pas réussi à avoir un fichier électoral suffisamment consensuel », a expliqué l’ancien économiste.

Dans ses vœux pour la Nouvelle année, le chef de l’État Mamadi Doumbouya avait promis « le retour à l’ordre constitutionnel » cette année, sans donner plus de détails. Les initiatives pour pousser sa candidature à la présidentielle se multiplient ces dernières semaines, mais le général n’a toujours rien officialisé.

Plusieurs opposants politiques restent introuvables

Alors que les accusations contre le pouvoir guinéen sur les arrestations et disparitions d’opposants continuent, le Premier ministre a voulu rassurer. « Les enquêtes se poursuivent », a-t-il affirmé, en dédouanant les autorités. « Nous devons faire preuve de prudence et de sérénité dans les jugements hâtifs. »

Thierno Souleymane Sow, directeur exécutif de Amnesty Internatuonal Guinée, le 26 février dans les locaux de Jeune Afrique. © JA

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Habib Marouane Camara, dirigeant du site Lerevelateur224, est par exemple porté disparu depuis le 3 décembre. Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah n’ont eux pas été vus depuis juillet.

Le 19 février dernier, c’est le coordinateur du Forum des forces sociales de Guinée Abdoul Sacko qui avait été enlevé en pleine nuit près de Conakry par un commando en tenues militaires. Il avait été retrouvé quelques heures plus tard dans un état critique : il aurait été blessé par ses ravisseurs, sans que son pronostic vital ne soit engagé.


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(Avec AFP)

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