Violence dans le football : « Elles n’ont qu’à faire des sports de combat ! » Violente bagarre générale lors d’un match de football féminin
Le dimanche 23 février, le stade Moueix de Libourne a été le théâtre d’une énorme bagarre lors d’un match de football féminin opposant les équipes U18 de Libourne et de Cenon. Un match remporté 2 à 1 par Libourne qui s’est terminé en bagarre générale.
La tension avait déjà commencé à monter au cours du match, avec des provocations et des insultes échangées sur le terrain. Mais c’est un penalty raté par les Cenonnaises qui a fait basculer la rencontre. Des joueuses de Cenon se sont alors embrouillées avec la gardienne de Libourne, déclenchant une bagarre générale sur le terrain.
Les parents et supporters impliqués
Marco Moura, l’entraîneur de l’équipe de Libourne, a confié au Figaro : « Je me suis déplacé il y a trois semaines avec l’équipe à 8 (format réduit différent du football à 11, NDLR), nous avons gagné 4-2 et le match s’est très bien déroulé, aucun incident. » Mais cette fois, la situation a pris une tournure bien différente. Il précise que trois joueuses de Cenon sont à l’origine de l’escalade de violence : « La gardienne de Cenon a fini en pleurs à cause de la situation qui a dégénéré, ce qui montre que ce n’est pas toute l’équipe qui est fautive. Mais si les autres veulent frapper, elles n’ont qu’à faire des sports de combat ! »
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Les tensions ne se sont pas limitées aux seules joueuses. Des parents et des supporters se sont également mêlés à la bagarre en pénétrant sur le terrain. Le père d’une joueuse libournaise aurait été frappé d’un coup de pied, tandis que la mère d’une autre joueuse, déléguée du match, aurait reçu un coup de poing de la part d’une supportrice cenonnaise.
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Face à cette violence, le club de Libourne a décidé de déposer plainte pour violences, bien que l’incident n’ait pas causé d’incapacité totale de travail (ITT). La plainte a été transmise au commissariat de police de Cenon et le District de Gironde a également été informé de la situation. De son côté, l’US Cenon a suspendu temporairement les joueuses impliquées ainsi que le coach, dans l’attente de la décision de la commission. Le trésorier du club a ajouté : « Elles comprennent leur sanction et elles ont fait leur mea culpa. »
Un appel à la mobilisation
Pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent, le club de Cenon a prévu une réunion avec les parents des joueuses, ainsi qu’un suivi pour aborder la question des violences dans le football, en collaboration avec un éducateur.
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Face à l’ampleur du phénomène de violence dans le football amateur en Gironde, François Grenet, président de la Ligue de football de Nouvelle-Aquitaine, a lancé un appel à la mobilisation : « Il ne se passe pas une semaine sans qu’une rencontre sportive ne soit ternie par des agressions physiques et/ou verbales », a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a appelé à une « grande concertation régionale ».
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