la France va mobiliser 195 millions d’euros pour Kiev grâce aux intérêts des avoirs russes gelés, annonce Sébastien Lecornu
Cette somme « permettra de livrer des obus de 155 mm ainsi que des bombes planantes AASM qui arment les Mirage 2000 ukrainiens », explique le ministre des Armées Sébastien Lecornu dans « La Tribune Dimanche ».
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La France va mobiliser, grâce aux intérêts des avoirs russes gelés, « une nouvelle enveloppe de 195 millions d’euros » pour aider l’Ukraine sur le plan militaire, a déclaré samedi 8 mars le ministre des Armées Sébastien Lecornu dans La Tribune Dimanche. Cette somme « permettra de livrer des obus de 155 mm ainsi que des bombes planantes AASM qui arment les Mirage 2000 ukrainiens », a expliqué le ministre, évoquant aussi l’accélération des cessions de matériels anciens, « notamment de chars AMX-10RC et de véhicules de l’avant blindé (VAB) ».
Alors que la France et ses alliés européens tentent de s’adapter aux incertitudes géopolitiques et aux risques de conflit en Europe, Sébastien Lecornu a cité « les munitions et la guerre électronique » comme les « urgences » de la France dans les années à venir. « Deuxième priorité, la dronisation et la robotisation des armées », a-t-il ajouté, pointant aussi l’intelligence artificielle et le spatial.
Il a rappelé dans le même temps la nécessaire accélération des cadences de l’industrie de l’armement, citant l’objectif pour Dassault Aviation de « livrer quatre à cinq Rafale par mois à partir de 2026 » contre deux en 2024. Le ministre veut aussi « multiplier par deux, entre 2024 et 2026, les cadences de production des bombes planantes AASM ». Et la cadence de production du missile antichar MBDA (Akeron MP) sera multipliée par deux l’année prochaine, après une première augmentation semblable.
Pour ce faire, « des partenariats industriels » sont en cours de constitution entre des entreprises comme Thales ou EOS, « notamment sur les drones » et des groupes « de l’industrie civile, comme le secteur automobile », a précisé Sébastien Lecornu. Il a enfin dit croire en une « union nationale autour de nos forces armées », avec un véritable débat politique, mais à huis clos.
« Certaines questions sont légitimes : où faut-il mettre l’argent ? Quelles alliances faut-il avoir ? Et surtout, comment qualifier la menace ? », a-t-il fait valoir, annonçant une réunion cette semaine des présidents des groupes parlementaires avec l’état-major des armées et les services de renseignement. « Je veux créer un cadre dans lequel les responsables politiques, sans téléphone portable, peuvent poser librement des questions à ceux qui suivent ces questions », a-t-il justifié.
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