Quatre candidats s’affrontent pour la présidence au Gabon le 12 avril. Un général, un ex-PM : qui succédera à la dynastie déchue ? Suspense ! (132 caractères)
Saviez-vous qu’un peu plus d’un an après un coup d’État salué par des foules en liesse, le Gabon s’apprête à vivre une élection présidentielle décisive ? Le 12 avril 2025, quatre candidats, triés sur le volet parmi une foule d’aspirants, se disputeront le pouvoir dans un pays marqué par des décennies de règne dynastique. Entre un militaire porté par un putsch et un ancien Premier ministre aguerri, la bataille s’annonce aussi serrée qu’imprévisible. Alors, à quoi faut-il s’attendre dans cette course électorale hors normes ?
Une Élection Sous Haute Tension au Gabon
Le Gabon, petit pays d’Afrique centrale riche en pétrole, est à un tournant. Après 55 ans de domination d’une seule famille, renversée en août 2023 lors d’un « coup de la libération », la transition politique atteint son apogée. D’après une source proche du dossier, sur 34 personnes ayant manifesté leur intérêt, seules 23 candidatures ont été déposées, et finalement, quatre ont été validées. Pourquoi si peu ? Les critères stricts et les recours possibles devant le conseil constitutionnel ont filtré les prétendants, laissant place à un quatuor fascinant.
Qui Sont les Quatre Élus de la Course ?
Le casting de cette présidentielle a de quoi captiver. En tête de liste, on trouve le général qui a orchestré le putsch de 2023, aujourd’hui président de la transition. À 50 ans, il a troqué l’uniforme pour un costume civil, annonçant sa candidature le jour de son anniversaire avec une assurance presque mystique, invoquant « l’Esprit Saint ». Face à lui, un ancien Premier ministre, souvent décrit comme son rival le plus redoutable par des observateurs locaux, promet une bataille acharnée.
Les deux autres candidats ne manquent pas d’intérêt non plus. Un juriste, spécialiste des impôts, et un médecin apportent une touche de diversité au tableau. Si leurs profils semblent moins médiatisés, ils pourraient bien surprendre dans un scrutin où chaque voix comptera. Une chose est sûre : cette élection ne ressemble à aucune autre dans l’histoire récente du pays.
« Je suis apte à faire de la politique et même occuper la fonction suprême. »
– Le général candidat, lors de son annonce officielle
Un Contexte Politique Explosif
Revenons un instant en arrière. Le 30 août 2023, alors que les résultats officiels donnaient une victoire contestée au président déchu, une junte militaire a pris les rênes en direct à la télévision nationale. Sans violence, mais avec une détermination implacable, elle a mis fin à un régime accusé de fraudes électorales. Dans les rues, la population a célébré ce qu’elle a vu comme une délivrance. Depuis, l’ancien président vit reclus chez lui, tandis que sa femme et son fils affrontent des accusations de détournements financiers.
Le général, alors chef d’une unité d’élite, avait promis de rendre le pouvoir aux civils. Pourtant, une réforme constitutionnelle récente a ouvert la porte aux militaires pour briguer des mandats. Coïncidence ? Pas vraiment. Cette clause, ajoutée au nouveau code électoral, lui permet aujourd’hui de se présenter en toute légalité, sous la bannière d’un mouvement qu’il appelle « Les bâtisseurs ».
- Transition militaire : un an et demi de gouvernance sous tension.
- Nouvelle constitution : un cadre légal taillé sur mesure ?
- Candidature indépendante : pas de parti, mais une « plateforme » en construction.
La Campagne : Un Sprint Jusqu’au 12 Avril
La campagne électorale démarre officiellement le 29 mars, soit deux semaines avant le scrutin. Un timing serré qui laisse peu de place aux grandes manœuvres. Le général mise sur une alliance large, invitant syndicats, associations et intellectuels à rejoindre son projet. « Bâtir ce pays et aller de l’avant », martèle-t-il, en évitant la création d’un parti politique classique – une stratégie pragmatique ou un aveu de faiblesse ?
Son principal adversaire, l’ex-Premier ministre, pourrait quant à lui capitaliser sur son expérience au sommet de l’État. Mais dans un pays où la défiance envers les élites reste forte, cet atout pourrait aussi se retourner contre lui. Les deux outsiders, moins exposés, auront-ils les moyens de peser dans ce duel annoncé ? Rien n’est moins sûr.
Les Enjeux d’un Scrutin Historique
Cette élection, c’est bien plus qu’un simple choix entre quatre hommes. C’est un test pour la démocratie gabonaise, après des décennies de gouvernance autoritaire et un coup d’État qui a bouleversé l’ordre établi. La question qui brûle toutes les lèvres : le Gabon tournera-t-il la page de son passé, ou retombera-t-il dans les vieux schémas ?
Candidat | Profil | Atout principal |
Général | Militaire, président de transition | Popularité post-putsch |
Ex-PM | Ancien Premier ministre | Expérience politique |
Juriste | Inspecteur des impôts | Profil technique |
Médecin | Praticien | Approche citoyenne |
Le scrutin prévoit un second tour en cas de ballottage, mais la date reste floue. Une incertitude de plus dans une élection déjà chargée de symboles. Pour beaucoup, ce 12 avril marquera soit un renouveau, soit une continuité déguisée sous des airs de changement.
Un Peuple au Cœur du Jeu
Ce qui rend cette élection unique, c’est aussi l’élan populaire qui l’accompagne. Lors du putsch, les habitants des quartiers modestes sont descendus dans la rue, criant leur joie. Aujourd’hui, ils attendent des réponses concrètes : emploi, justice sociale, fin des privilèges. Le général, fort de ce soutien initial, devra prouver qu’il peut transformer l’enthousiasme en résultats tangibles.
Quant aux autres candidats, ils devront convaincre un électorat fatigué des promesses creuses. Le juriste et le médecin, en particulier, incarnent une alternative hors des sentiers battus. Mais dans un pays où le pouvoir s’est souvent joué entre initiés, auront-ils vraiment une chance ?
Et Après le 12 Avril ?
Quel que soit le vainqueur, le Gabon entre dans une nouvelle ère. Si le général l’emporte, il devra jongler entre son passé militaire et les attentes d’une gouvernance civile. S’il s’agit de l’ancien Premier ministre, il lui faudra dissiper les soupçons de continuité avec l’ancien régime. Pour les deux autres, une victoire serait une surprise majeure, peut-être le signe d’un vrai vent de changement.
Une chose est certaine : cette élection ne laissera personne indifférent. À l’approche du 29 mars, les regards se tournent vers ce petit pays d’Afrique centrale, où l’histoire s’écrit sous nos yeux. Alors, qui décrochera la timbale ? Réponse dans quelques semaines.
Note : Le Gabon reste un pays à suivre, où chaque scrutin redessine les contours du pouvoir.
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