TIMIDE CELEBRATION DU 8- MARS AU BURKINA  FASO : La conjoncture et la foi sont passées par là

Le Burkina Faso, à l’instar de nombreux  pays du  monde, a célébré, le 8 mars  dernier, la Journée internationale de la femme, sous le thème :  «  Crises sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole des femmes ».  Cela dit, force est de constater que  contrairement aux années précédentes, au Burkina Faso, ce 8-Mars n’a pas connu la même ferveur. La journée a été  timidement  célébrée  par les femmes. Si fait que maquis, bars, et buvettes, etc., qui, jadis, refusaient du monde, en pareille circonstance, n’ont pas connu une grande affluence. La conjoncture et la foi sont passées par là. En effet, ce manque de ferveur et d’enthousiasme, n’est pas étranger au jeûne musulman connu pour être une période de pénitence. C’est dire si le spirituel a pris le pas sur le festif. A preuve, bien des femmes, plutôt que d’aller dans des milieux mondains, ont préféré aller prier pour non seulement consolider leur foi, mais aussi implorer Le Tout-puissant pour le retour de la paix dans notre pays en proie, depuis quelques années, à l’insécurité liée au terrorisme.

 

Mener des réflexions en vue de l’épanouissement de la femme

 

Il est vrai aussi qu’une des raisons qui pourrait aussi justifier le manque de ferveur observé à l’occasion du 8-Mars dernier, est  la conjoncture économique nationale caractérisée, notamment par la vie chère. Inutile de rappeler que la crise sécuritaire, en plus d’avoir désarticulé de nombreuses familles, a entrainé de nombreux  déplacés internes  qui peinent à s’offrir un repas par jour. Confrontés à toutes ces difficultés, ces déplacés n’ont pas en l’esprit à la fête.  Cela dit, il faut saluer l’initiative de certaines   organisations de la société civile qui regroupent des femmes leaders qui, à la faveur de cette journée du 8 mars,   ont organisé  des rencontres et des panels  pour évoquer des questions en lien avec la femme, notamment son autonomisation financière. L’heure était donc à la réflexion en vue de l’épanouissement de la femme. C’est à l’honneur de ces organisations d’autant que, de par le passé, la bamboula avait parfois pris le dessus sur le cognitif.

 

Ben Issa TRAORE     


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