Fin de course. TotalEnergies va « abandonner » le projet de centrale photovoltaïque Maya en Guyane Française, initié en 2019, a indiqué le groupe samedi, afin de se conformer au projet révisé de programmation pluriannuelle de l’énergie. Ce document définit la politique énergétique en France jusqu’en 2035.
« TotalEnergies se voit contraint de prendre la décision d’abandonner le développement du projet de ferme solaire Maya, en Guyane Française, initié en 2019 », annonce donc l’énergéticien.
Un projet photovoltaïque massif
Il s’agit d’un des plus importants projets renouvelables de TotalEnergies en France. Il portait sur un investissement global de 200 millions d’euros, indique un bref communiqué transmis à l’AFP samedi, confirmant des informations du média local France-Guyane.
Le projet de PPE révisée, qui date de mi-février et dont la consultation a été lancée vendredi par le gouvernement, « indique l’absence de besoin de moyens additionnels de production de puissance pilotable autour de Cayenne », ajoute le groupe.
Si l’énergie solaire est par nature intermittente, elle peut-être rendue « pilotable », c’est-à-dire produite selon la demande, grâce à des batteries qui stockent l’électricité produite pendant le jour par les panneaux photovoltaïques.
Regrets de TotalEnergies
La centrale projetée « garantissait 20 mégawatts de puissance disponible en continu d’énergie verte pour la population de Cayenne, qui subit régulièrement l’instabilité du réseau électrique », rappelle TotalEnergies.
Le projet, qui aurait permis la création de 32 emplois, prévoyait une centrale photovoltaïque de 120 mégawatts-crête (dans des conditions d’ensoleillement optimales) et une capacité de stockage de 240 MWh de batteries. Le tout aurait été capable de couvrir l’alimentation électrique de Cayenne la nuit, lorsque les panneaux photovoltaïques ne produisent pas. Il aurait permis de réaliser « un tiers du chemin à parcourir pour atteindre l’autonomie électrique en Guyane », affirme TotalEnergies.
Qu’est-ce que la PPE ?
Le texte de PPE, qui prévoit notamment des ajustements sur la production d’énergie solaire en France, est destiné à donner la feuille de route énergétique de la France sur la période 2025-2035. Le but de fond : atteindre la neutralité carbone du pays en 2050. Un décret doit être publié début avril, à l’issue de la consultation finale du public lancée vendredi pour recueillir d’ultimes remarques sur le texte, a indiqué le ministère de l’Énergie, vendredi à Bercy.
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