Une caisse Moosehead de 1461 bières pour « tenir jusqu’à la fin » du mandat de Trump

Aux prises avec l’incertitude que les tarifs douaniers de Donald Trump font peser sur son entreprise, le plus vieux brasseur indépendant au Canada y va d’une campagne de marketing humoristique en offrant aux consommateurs une « caisse de bière présidentielle » qui contient 1461 canettes.

1461 cannettes de Moosehead. Parce que chaque jour passé à gérer l’incertitude de ce mandat présidentiel mérite une bière, dit ironiquement cette publicité.

La caisse présidentielle, vendue au prix de 3490 $ avant taxes, est un clin d’œil au nombre de jours du mandat présidentiel de Donald Trump, qui a commencé le 20 janvier 2025 et qui se terminera en janvier 2029.

Elle est offerte exclusivement depuis vendredi au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et en Ontario.

Ce coup de pub mise sur la lassitude citoyenne face aux aléas de l’administration Trump et a fait les manchettes sur des médias à l’étranger ce week-end, dont CNN.

« Félicitations. Vous êtes maintenant à mille quatre cent soixante et une bières de l’année 2029. Nous ne pouvons pas prédire comment se passeront les quatre prochaines années, mais compte tenu de la façon dont 2025 a commencé, nous soupçonnons que toutes ces bières pourraient s’avérer utiles », peut-on lire en anglais sur la caisse.

Photo : Facebook : Moosehead Breweries

Selon le PDG Andrew Oland, la guerre commerciale avec les États-Unis était une occasion à saisir pour rappeler à tous que Moosehead est une entreprise canadienne depuis 1867.

Nos clients nous disent qu’ils veulent des produits canadiens, dit Andrew Oland. Nous sommes la plus grosse brasserie au Canada qui appartienne à des Canadiens. On voit des effets positifs à cela.

En entrevue à CBC plus tôt cette semaine, il a dit que son entreprise a récemment enregistré une légère hausse de ses ventes nationales.

La menace tarifaire

Malgré le ton humoristique de la campagne, les tarifs douaniers ont déjà des répercussions sur les activités de cette entreprise. Environ 20 % des produits issus de la brasserie principale de Moosehead, à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, sont exportés aux États-Unis.

On s’inquiète parce qu’il s’agit d’un marché très concurrentiel. L’espace sur les rayonnages est très convoité et si nous devions ajuster nos prix, c’est certain que nous perdrions de l’espace et des ventes, note Andrew Oland.

C’est sans compter le fait que Moosehead s’approvisionne aussi en houblon et en canettes en aluminium en provenance des États-Unis. On va payer des tarifs des deux bords, résume le PDG.

Andrew Oland précise néanmoins qu’il soutient le plan de contre-tarification d’Ottawa.

En tant que Canadiens, nous avons affaire à un bully [un intimidateur, NDLR], et il n’y a qu’une seule façon de se tenir debout face à un bully : c’est de se tenir debout soi-même. Tous les Canadiens jouent leur rôle, explique-t-il.

Andrew Oland devant des cuves dans une brasserie.

Andrew Oland, PDG de Moosehead. (Photo d’archives)

Photo : CBC

Moosehead pourrait avoir à augmenter ses prix d’ici l’été, mais il est encore trop tôt pour le confirmer, dit Andrew Oland. Pour l’instant, l’entreprise explore ses options.

Autre ombre à l’horizon pour le secteur brassicole : une augmentation annuelle de la taxe d’accise sur les bières par Ottawa est prévue le 1er avril.

Dans la foulée des problèmes causés par la guerre tarifaire, Andrew Oland espère que le premier ministre du Canada annulera cette taxe fédérale.

Avec des informations de l’émission Information Morning – Saint John

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