Le Niger et le Ghana veulent « dynamiser » leur coopération et « combattre le terrorisme » au Sahel

Le Niger et le Ghana ont affirmé dimanche 9 mars à Niamey leur volonté de « dynamiser » leur coopération bilatérale et de « combattre le terrorisme » au Sahel, lors d’une visite du président ghanéen dans ce pays dirigé par un régime militaire.

John Dramani Mahama a commencé samedi à Bamako une tournée des trois juntes sahéliennes alliées – Mali, Niger, Burkina Faso – pour tenter de les convaincre de renouer avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils ont quittée à la fin de janvier. Il se rendra lundi à Ouagadougou.

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John Dramani Mahama a effectué une visite de quelques heures dimanche à Niamey et s’est entretenu au palais présidentiel avec le chef du régime militaire, le général Abdourahamane Tiani, selon un communiqué commun lu à la télévision d’Etat, Télé Sahel.

« Les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur volonté commune d’impulser et de dynamiser la coopération bilatérale entre les deux pays », ont-ils annoncé dans le document. Le texte ne mentionne pas la rupture entre les régimes militaires et la Cedeao, ni un éventuel dialogue pour un retour dans l’organisation.

« Unir leurs forces »

Concernant le plan sécuritaire, les deux chefs d’Etat « ont évoqué la menace terroriste au Sahel et en Afrique de l’Ouest » et « ont réaffirmé leur engagement à unir leurs forces pour la combattre », ont-ils ajouté. Le Niger, est confronté depuis des années aux attaques de djihadistes liés à Al-Qaida et l’organisation Etat islamique. Ces groupes armés menacent d’étendre leur influence aux pays côtiers, comme le Ghana.

Samedi, M. Mahama s’est entretenu à Bamako avec le dirigeant malien, le général Assimi Goïta. Le président ghanéen avait alors affirmé qu’il était « encore possible de trouver un terrain d’entente ». Le chef de la junte malienne ne s’est pas exprimé.

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Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont connu entre 2020 et 2023 des coups d’Etat qui ont porté des juntes militaires au pouvoir. Les trois pays se sont unis au sein d’une confédération, l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

La rupture entre les trois pays dirigés par des juntes et la Cedeao s’est faite après le coup d’Etat au Niger, en juillet 2023, lorsque l’organisation ouest-africaine avait menacé d’intervenir militairement et imposé de lourdes sanctions économiques à Niamey, levées depuis.

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Les trois pays ont claqué la porte de la Cedeao en janvier 2024. La décision a pris effet un an plus tard, le 29 janvier. A l’occasion d’une rencontre avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, mercredi, le président ghanéen s’est positionné comme médiateur avec l’AES.

Le Monde avec AFP

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