Le Stockholm International Peace Research Institute a publié ce lundi son rapport annuel sur le commerce des armes.
Les États-Unis consolident leur position de leader, avec 43% des exportations mondiales sur la période 2020-2024.
La France s’impose comme le deuxième exportateur mondial, avec 9,6% des parts de marché, et a triplé ses exportations en Europe par rapport à la période 2015-2019.
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La Russie perd du terrain au profit de la France (nouvelle fenêtre) en matière d’armement. C’est l’un des principaux enseignements du rapport annuel du Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), rendu public ce lundi 10 mars (nouvelle fenêtre). Sur la période 2020-2024, la France s’impose comme le deuxième exportateur mondial d’armes avec 9,6% des parts de marché, bien loin derrière les États-Unis (43% des exportations mondiales d’armes), mais devant la Russie (7,8%). Les Russes occupaient la deuxième place de ce classement entre 2015 et 2019, avec 21% des exportations mondiales, loin devant les Français à cette époque, à la troisième place mondiale en la matière, avec 8,6%.
Comme l’indique le rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, la France a livré des armes majeures à 65 États en 2020-2024. La plupart d’entre elles ont été destinées à des États d’Asie et d’Océanie (35%), suivis des pays du Moyen-Orient (28%) et d’Europe (15%).
Les exportations d’armes de la France vers les États européens ont presque triplé entre 2015-2019 et 2020-2024 (+187%). Cette forte hausse s’explique en « grande partie en raison des livraisons d’avions de combat à la Grèce et à la Croatie, et de diverses armes – dont de l’artillerie, des missiles et des navires – à l’Ukraine après l’invasion russe de février 2022 », peut-on lire dans ce rapport établi par cet institut international indépendant de recherche sur les conflits, les armes et leur contrôle ainsi que le désarmement.
L’Inde, premier client de la France
Le succès de l’industrie de défense française repose donc en grande partie sur la montée en puissance des ventes du Rafale, l’avion de combat du groupe français Dassault Aviation, notamment à la Grèce, à la Croatie, mais aussi à l’Inde. En 2020-2024, la plus grande part des exportations d’armes françaises a été de loin destinée à l’Inde (28%), soit deux fois plus que tous les autres États européens réunis (15%), suivi du Qatar (9,7% du total des exportations d’armes françaises) qui a importé 16 avions de combat venant de France. La Grèce occupe la troisième place (8,3%), indique ce rapport.
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Le Sipri donne des détails sur les principaux pays importateurs d’armes majeures et leurs principaux fournisseurs lors des quatre années précédentes. La France a été le premier fournisseur d’armes de la Grèce, Paris représentant 64% des importations totales de ce pays, loin devant les États-Unis (19%). La France a également été le principal fournisseur du Brésil (53% des importations totales de ce pays, loin devant la Suède). Paris est en outre le deuxième fournisseur d’armes de l’Inde, avec 33% des importations totales de cet État, juste derrière la Russie (36%), mais aussi le deuxième fournisseur des Émirats arabes unis, de l’Indonésie… et des États-Unis.
Le principal fournisseur de l’Amérique du Sud
Le pays d’Amérique du Sud sont des partenaires majeurs de Paris. La France a été le principal fournisseur de l’Amérique du Sud en 2020-24, Paris représentant 30% des importations d’armes sud-américaines, bien loin devant les États-Unis (12%) et le Royaume-Uni (11%). Le plus grand fournisseur d’armes des États d’Afrique de l’Ouest a revanche été la Chine, Pékin représentant 26% des importations d’armes de cette zone, mais la France, qui a particulièrement livré des armes au Sénégal, occupe la deuxième position (14%).
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« L’armement français n’est pas seulement apprécié au travers du Rafale, qui avec ses armements contribue très largement (NDLR : au commandes d’armement), il s’impose comme une référence mondiale dans un large spectre capacitaire : missiles, frégates, sous-marins, artillerie, hélicoptères, radars, satellites d’observation », soulignait (nouvelle fenêtre), en juillet 2023, le ministre des Armées (nouvelle fenêtre)Sébastien Lecornu, dans un rapport au Parlement sur les exportations d’armement de la France. Moins de deux ans plus tard, la situation n’a pas changé et le secteur de la défense français est toujours aussi florissant.
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