Bien que le Sénégal dépense chaque année 70 milliards de francs CFA pour importer l’équivalent de 400 millions de litres de lait, l’objectif est d’aller vers une autosuffisance en lait. Pour tenter d’y parvenir, le Sénégal a reçu le 24 février, dans la sixième opération du genre, 1 300 bovins venus d’Europe, notamment des génisses. Elles ont été officiellement remises ce week-end au ministre de l’Agriculture avant de rejoindre leurs exploitations. L’objectif est d’encourager la création d’une filière laitière.
Avec notre correspondant à Dakar, Gwendal Lavina
Chaque année, le Sénégal importe 70% de ses besoins en lait, bien souvent en poudre. En accueillant ces 1 250 génisses gestantes, 27 taureaux et 30 reproductrices, les autorités espèrent changer cela. Oumar Fall est le secrétaire général de l’ANIPL, l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière, qui organise ces importations de bêtes subventionnées par l’État.
« Nous avons une partie de notre pays où on peut faire de l’élevage extensif où les animaux européens puissent être élevés sans pour autant qu’ils souffrent. Nous voulons aller vite. C’est pourquoi nous importons des animaux, des races laitières. Mais l’essentiel du travail devra se faire avec l’amélioration génétique en croisant nos animaux », explique-t-il.
« Ce projet-là, c’est destiné à une élite »
Selon l’ANIPL, la démarche a permis à des centaines d’élevages de se développer. Mais pour d’autres acteurs, cela ne profite pas à tout le monde.
Depuis 2017, le Sénégal a importé 6 732 génisses de races laitières pour 13 milliards de francs CFA.
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