Lutte contre l’ingérence russe : la France et la Moldavie renforcent leur coopération

Cet article a été initialement publié en anglais

Paris et Chisinau ont signé lundi soir un accord bilatéral prévoyant notamment une coopération renforcée en matière de lutte contre les ingérences étrangères.

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Alors que les négociations en vue d’un éventuel cessez-le-feu en Ukraine se poursuivent tous azimuts, la petite république Moldave, frontalière de l’Ukraine, s’inquiète elle aussi pour son avenir face aux ingérences de la Russie. Chisinau cherche plus que jamais la protection des Occidentaux.

C’est dans ce contexte que le président français a reçu lundi soir à l’Elysée son homologue Maia Sandu, réélue à l’automne dernier face à un candidat pro-russe.

L’occasion pour les deux pays de signer un accord bilatéral.

« Nous avons décidé de renforcer encore notre coopération pour accroître la résilience de la Moldavie vis-à-vis des ingérences étrangères », a précisé Emmanuel Macron après avoir dénoncé des « tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation » à l’encontre de la république moldave et de ses « institutions démocratiques ».

« Aujourd’hui, nous nous engageons à joindre nos forces dans le combat contre la désinformation. Car dans le monde d’aujourd’hui, la vérité est aussi vitale que la sécurité », a souligné de son côté Maia Sandu.

Dans le détail, un organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères va ainsi renforcer sa collaboration avec le centre moldave de communication stratégique en matière notamment de « protection des processus électoraux ».

Emmanuel Macron a par ailleurs réitéré le soutien de la France à la Moldavie dans le contexte de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et de la candidature de ce pays à l’adhésion à l’Union européenne.

Maia Sandu a rappelé que « la Russie ne [tenait] pas ses promesses. Elle s’est engagée à retirer ses troupes illégales de notre territoire avant 2002. Elle ne l’a jamais fait. Elle a coupé le gaz, violant ainsi son propre contrat d’approvisionnement ».

« Elle impose des embargos sur les produits moldaves, ignorant les accords commerciaux. Elle s’est immiscée dans nos élections, bafouant les principes bilatéraux fondamentaux. Il ne s’agit pas d’actes isolés. »

Ce mardi, le Parlement moldave doit adopter un nouvel instrument de réforme et de croissance de 1,9 milliard d’euros afin d’accélérer les réformes socio-économiques du pays et préparer son intégration dans l’UE. Le Parlement européen a également annoncé l’ouverture d’un bureau en Moldavie afin de renforcer l’engagement du Parlement dans la région du Partenariat oriental.

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