Le plus médiatisé des athlètes paralympiques belges, Joachim Gérard, explique sa mission auprès de la ministre Galant : « Je le fais pour le handisport »

« J’ai beaucoup d’expérience dans le domaine du handisport. J’ai tout vu passer. Au début de ma carrière, il n’y avait pas grand-chose, maintenant on a quand même de bonnes aides et l’évolution a été positive. Mais il ne faut pas s’arrêter là. Je veux aider la ministre à faire du bon travail, parce que je pense qu’elle est ouverte à faire évoluer le monde du handisport. Ce nouveau rôle, je ne l’endosse pas pour moi, je le fais pour le handisport. Ma carrière sera finie dans moins d’un an et si je peux, à travers mon expertise, aider, c’est avec un grand plaisir. »

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Cela veut-il dire que votre reconversion se réalisera dans ce milieu ?

« Non pas du tout. C’est juste un supplément pour moi, pour faire évoluer le handisport. Maintenant, si cela a des débouchés en fin de carrière, pourquoi pas, mais ce n’est pas du tout dans mes objectifs, cela reste juste un travail d’expert, de conseiller. Je ne veux pas rentrer en politique. Je suis vraiment là comme consultant. Si, malheureusement, Madame Galant perd son poste dans un an ou deux, et que son successeur veut toujours de moi, c’est avec un grand plaisir que je continuerai. Mon objectif, c’est de faire évoluer le sport. Et n’importe où dans le monde, le sport est lié à la politique. »

Vous n’avez pas encore de projet précis pour votre avenir ?

« Non, j’en suis loin. Je commence à avoir des petites pistes qui se dégagent. J’ai des amis dans l’informatique, ma formation de base, pourquoi pas rester dans le handisport ou m’ouvrir aux médias. Je pense avoir pas mal de petites portes ouvertes, par-ci par-là. C’est à moi maintenant de les entrouvrir plus et voir ce qui est réalisable. »

Quel serait votre premier cheval de bataille comme consultant de la ministre ?

« Intégrer plus facilement les différents sports dans les fédérations. Cela ne peut être que bénéfique pour tous les athlètes et le sport belge. Si je prends l’exemple de la fédération de tennis, elle a toujours été ouverte à créer des événements dédiés au handisport. Dans certains sports, il n’y a pas encore des clubs qui accueillent des athlètes issus du handisport. Il faut faire évoluer cela. »

Et quel est votre avis sur l’affaire Maxime Carabin ?

« Je n’ai aucun avis. Parce que ça ne me concerne pas directement, ce n’est pas mon sport. Dans plein de disciplines, il y a des gens qui sont remis en question par rapport à leur handicap, par rapport à leur catégorie, surtout quand ils performent comme Maxime Carabin. La vérité, on ne la connaîtra peut-être jamais. Si on se base sur les trois classifications internationales passées en 2022, 23 et 24, il est au bon endroit. Maintenant, si on se base sur d’autres choses, sur des vidéos ou sur des avis de personnes, on peut avoir des doutes. Je ne suis pas là pour remettre sa parole en question. Je soutiens un athlète et après, si malheureusement il n’était pas honnête, il faudra revoir ma position. Aujourd’hui, je vais être un peu chauvin. J’ai un athlète belge qui performe, je suis content. »

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