Des milliers de personnes contaminées: qu’est-ce que le chlordécone, à l’origine d’une pollution en Guadeloupe et en Martinique?

La cour administrative d’appel de Paris doit rendre ce mardi 11 mars sa décision dans le cadre des demandes d’indemnisation pour « préjudice d’anxiété » de 1.286 plaignants exposés au chlordécone aux Antilles, jusqu’au début des années 90.

Un nouveau rebondissement judiciaire après la révélation au grand jour de ce scandale sanitaire il y a sept ans.

 

Risques de cancer de la prostate

Substance toxique, utilisée dans les bananeraies de la Martinique et de la Guadeloupe de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier, le chlordécone a contaminé durablement l’eau et le sol de ces deux départements d’outre-mer.

Ce pesticide n’est pas sans impact pour la santé avec, selon des études réalisées à ce sujet, des conséquences néfastes sur le système nerveux, la reproduction, le système hormonal et le fonctionnement de certains organes.

L’expertise Inserm pesticides et santé publiée en 2021 a conclu à la présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population et le risque de survenue de cancer de la prostate.

Contamination par voie alimentaire

Au sein de la population en Guadeloupe et en Martinique, des résidus de pesticide ont été détectés chez plus de 90 % des individus ayant fait l’objet d’une analyse dans le cadre d’une étude mise en œuvre par l’Anses et Santé publique France en 2013-2014.

Parmi les plus exposés: sans surprise, les travailleurs agricoles des bananeraies. Mais également des milliers de personnes de la population, contaminées par voie alimentaire via de nombreux aliments locaux: légumes racines, œufs issus de poulaillers, poissons et crustacés, etc.

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