María Guadalupe Jiménez était au courant des dangers qui guettent les petits rafiots chargés de migrants qui traversent la mer des Caraïbes. Mais les revenus qu’elle obtenait en pêchant sur les côtes de la ville vénézuélienne de la Vela de Coro “suffisaient à peine à donner à manger” à sa famille, explique le journal local Crónicas del Caribe. Alors, comme plus de 7,7 millions de ses compatriotes, elle a décidé de fuir à ses risques et périls la misère qui frappe le Venezuela depuis une décennie. Et ça lui a coûté la vie.
L’embarcation sur laquelle elle naviguait avec une vingtaine de personnes en direction de l’île néerlandaise de Curaçao a fait naufrage le 2 mars 2025. Et malgré l’intervention des gardes-côtes deux jours plus tard, qui l’ont tirée de l’eau en même temps qu’une dizaine de personnes, elle est morte de déshydratation sur le chemin de l’hôpital. C’est sa mère qui s’occupera de ses enfants de 12 et 9 ans, qui demandent des dons pour pouvoir rapatrier son corps.
Pour de nombreux Vénézuéliens qui vivent dans les régions pauvres de Delta Amacuro, Sucre et Falcon, sur la côte nord du pays, il semble moins difficile de traverser la mer en bateau pour rejoindre les îles caribéennes – où ils s’installent, ou ne font que tr
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