Désormais ouvert à la consultation finale du public, le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 3) confirme qu’un appel d’offres hydrolien de 250 MW sera lancé au Raz Blanchard, avec un objectif d’attribution d’ici à 2030.
« La consultation finale du public est l’occasion de recueillir d’ultimes remarques sur le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie, dont la version finale sera ensuite adoptée par décret », indique le gouvernement. Cette consultation finale a été ouverte le 7 mars et s’achèvera le 5 avril. La PPE3 est l’un des trois piliers de la Stratégie française pour l’énergie et le climat, aux côtés de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), et du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), dont la dernière version a été présentée le lundi 10 mars par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
Sa préparation a débuté en 2021, avec plusieurs phases de participation du public les années suivantes. Placée sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) fin 2024, la concertation nationale a mobilisé 50.000 participants et permis de recueillir plus de 7500 propositions en six semaines. Même si plusieurs modifications au projet de PPE ont été intégrées, cette dernière mouture reste assez proche de la version mise en concertation.
Les ambitions du Pacte éolien en mer (18 GW de puissance installée en 2035, 45 GW en 2050) sont ainsi garanties, et « un appel d’offres hydrolien de 250 MW sera lancé au Raz Blanchard avec un objectif d’attribution d’ici à 2030 », confirme le projet de PPE3 soumis à la consultation. « Selon les résultats du premier appel d’offres et l’évolution des coûts de la technologie, un ou plusieurs appels d’offres complémentaires pourront être lancés, notamment sur la même zone ».
Une décision saluée par la société française HydroQuest, déjà engagée dans la construction de la ferme hydrolienne FloWatt d’une capacité de 17 MW, comprenant 6 turbines, dont la mise en service est prévue en 2028 en Normandie. « L’attribution de ces premiers 250 MW ouvre la voie à l’accélération de l’industrialisation de la filière en France », commente l’entreprise.
Elle estime qu’à terme, « la filière de l’hydrolien représente la création de milliers d’emplois qualifiés, la structuration d’une chaîne de valeur industrielle française et le développement de savoir-faire exportables à l’échelle européenne et mondiale pour un marché estimé à 300 milliards d’euros ».
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