Des exactions contre des civils ont été commises dans l’ouest du Burkina Faso, en début de semaine. Entre Bobo-Dioulasso et Nouna, plusieurs villages ont été razziés par les forces militaires burkinabè.
Les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont très dures. Des hommes armés enjambent des dizaines de corps, soit ligotés, soit abattus, sans autre forme de procès. Couché à même le sol contre un de ses parents, on aperçoit un bébé de quelques mois qui semble hurler à gorge déployée, la bouche dans la latérite.
Pour ajouter à ce macabre spectacle, une autre vidéo montre un triporteur, chargé de dizaines de corps. Il est difficile à dire s’ils sont morts ou vivants. Deux membres des VDP, les volontaires pour la défense de la patrie, des supplétifs de l’armée, s’assoient sur ce tas de corps humains, sans le moindre respect, plaisantant avec leurs camarades.
Des violences passées sous silence
Ces scènes se sont passées entre lundi 10 mars et mardi 11 mars dans différents villages de la zone de Solenzo. Selon certains témoignages que nous avons recueillis, elles se poursuivent encore. La version véhiculée par les supporters de la junte burkinabè tend à justifier ces razzias contre des voleurs de bétail et complices de terroristes, que trois bataillons d’intervention rapide auraient neutralisés avant de récupérer le cheptel.
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