Le légiste Clément Padonou évoque les probables causes du décès de Dangnivo – La Nouvelle Tribune

Le procès de l’affaire Dangnivo se poursuit avec l’audition du médecin-légiste Clément Padonou. Appelé à la barre après d’autres témoins, l’expert a détaillé les résultats de l’autopsie réalisée sur le corps exhumé à Womey. Ses déclarations apportent un éclairage précis sur l’état du cadavre et les circonstances du décès.

Selon Clément Padonou, le corps retrouvé à Womey était en état de putréfaction avancée, enterré à même le sol. L’autopsie a révélé que les os du visage étaient écrasés, de même que l’os du haut de la tête. Les membres étaient désarticulés et certains organes absents, notamment le cœur et la langue. Le légiste a tenu à préciser qu’il ne pouvait déterminer avec exactitude la date du décès, soulignant que l’état de décomposition du corps rendait toute estimation impossible.

Lors de son intervention, Clément Padonou a décrit en détail les prélèvements effectués. « Dans le bocal, il y avait un cœur, une langue, une portion de la mandibule, le testicule gauche et le pavillon droit de l’oreille », a-t-il précisé. Il a également relevé la présence de poils noirs et crépus au niveau du pubis, tout en affirmant que l’état avancé de putréfaction ne permettait pas d’identifier clairement le sexe de la victime. Il a ajouté que la mandibule était fracturée et avait été retrouvée dans la terre. De plus, l’abdomen était ouvert, probablement en raison de la pression du sol, et toute tentative de nettoyage du cadavre était impossible.

Concernant la cause de la mort, l’expert a indiqué que les lésions constatées étaient compatibles avec l’usage d’un objet contondant, citant notamment la cross d’un fusil. Il a insisté sur le fait que de telles blessures étaient fatales et qu’aucune intervention médicale n’aurait pu sauver la victime.

En revanche, il a formellement exclu que le couteau retrouvé sur les lieux soit à l’origine des blessures observées sur le corps. L’audition du légiste s’est déroulée dans une ambiance tendue, notamment en raison d’un échange vif avec Me Olga Annassidé. Face aux questions insistantes, Clément Padonou a réaffirmé son rôle d’expert indépendant : « Je suis un auxiliaire de justice. Je ne suis pas dans le dossier, je suis appelé pour faire un travail technique ».

Il a aussi clarifié une divergence concernant la taille de la victime. Alors que le rapport d’exhumation mentionne une taille d’environ 1m60, il a affirmé ne jamais avoir confirmé cette information et a rappelé que la taille d’un corps exhumé ne doit pas être confondue avec celle d’une personne de son vivant. Enfin, interrogé sur l’origine du corps, il a déclaré qu’il ne pouvait pas confirmer si la victime avait été enterrée à Womey après avoir été transportée d’un autre endroit.

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