Le Soudan, déjà en proie à une crise humanitaire et à des violences incessantes depuis avril 2023, fait face à une nouvelle inquiétude avec l’annonce de la formation d’un gouvernement parallèle par les Forces de soutien rapide (FSR) et leurs alliés. Ce mercredi 12 mars 2025, le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine a exprimé sa “grave préoccupation” face aux récents développements au Soudan.
L’Union africaine a condamné la formation d’un gouvernement parallèle par les Forces de soutien rapide (FSR) et leurs alliés, mettant en garde contre le risque de partition du Soudan. Ce message appelle la communauté internationale à intervenir pour éviter une escalade des tensions. Les FSR, en collaboration avec des groupes politiques comme le Mouvement populaire de libération du Soudan Nord, prévoient de créer un “gouvernement de paix et d’unité” dans les zones qu’ils contrôlent. Cette alliance vise à établir un État laïque et démocratique, sans discrimination. Cependant, l’armée et les FSR sont accusés de crimes de guerre, notamment d’exécutions ethniques et de violations des droits humains.
L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) ont exprimé leur refus de reconnaître le gouvernement parallèle récemment annoncé au Soudan. L’UA a appelé ses États membres et la communauté internationale à ne pas soutenir cette entité, qui pourrait mener à une partition du pays. Dans un communiqué, l’UE a réaffirmé son engagement envers l’intégrité territoriale du Soudan, mettant en garde contre les risques que cette situation fait peser sur les aspirations démocratiques des Soudanais.
Début mars, le Conseil de sécurité de l’ONU avait également averti que cette initiative pourrait aggraver le conflit en cours et détériorer une situation humanitaire déjà critique. Parallèlement, les autorités soudanaises ont déposé une requête contre les Émirats arabes unis devant la Cour internationale de justice, les accusant de complicité dans un génocide en raison de leur soutien aux Forces de soutien rapide (FSR). Les Émirats ont réagi en qualifiant cette démarche de “coup de communication cynique”.
Il faut rappeler que la guerre, initialement déclenchée par des désaccords sur l’intégration des FSR dans l’armée, a déchiré le pays, l’armée contrôlant l’est et le nord du Soudan, tandis que les FSR dominent la quasi-totalité de la région occidentale du Darfour et certaines parties du sud du pays.
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