UMOA : le Burkina Faso lève 35 milliards FCFA sur le marché régional | APAnews

A travers cette émission réussie de bons et obligations du Trésor, Ouagadougou renforce sa stratégie de gestion de la dette et son financement du développement.

Le mercredi 12 mars 2025, le Burkina Faso, à travers la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique, en collaboration avec UMOA-Titres et la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a réalisé avec succès une émission simultanée de Bons et d’Obligations Assimilables du Trésor.

Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre du programme de gestion de la dette à moyen et long terme du pays, a permis de mobiliser un montant total de 35 milliards de FCFA.

L’émission, qui comprenait des bons à 364 jours et des obligations à 3, 5 et 7 ans, a rencontré un fort engouement de la part des investisseurs. Le montant global des soumissions s’est élevé à 37,61 milliards de FCFA, dépassant ainsi le montant initialement prévu.

Le taux de couverture de 107,47 % témoigne de la confiance des investisseurs dans les titres publics burkinabés.

Les résultats détaillés de l’émission montrent que les bons à 364 jours ont attiré 21,53 milliards de FCFA, tandis que les obligations à 3 ans, 5 ans et 7 ans ont respectivement mobilisé 10,64 milliards, 3,06 milliards et 2,33 milliards de FCFA.

Tous les montants soumis ont été retenus, avec un taux d’absorption de 100 % pour les obligations à 3, 5 et 7 ans, et de 99,72 % pour les bons à 364 jours.

Des taux de rendement compétitifs

Les rendements moyens pondérés (RMP) proposés lors de cette émission étaient compétitifs, reflétant à la fois la stabilité économique du Burkina Faso et la confiance des investisseurs. Les RMP se sont établis à 9,64 % pour les bons à 364 jours, 8,27 % pour les obligations à 3 ans, 8,15 % pour celles à 5 ans et 8,20 % pour les obligations à 7 ans.

Ces taux, bien qu’élevés, s’inscrivent dans une stratégie visant à attirer des investisseurs tout en maintenant une gestion prudente de la dette publique. Les marges appliquées lors de l’adjudication ont également été ajustées pour refléter les conditions du marché, avec des taux marginaux allant de 9,00 % pour les bons à 364 jours à 90,50 % pour les obligations à 5 ans.

L’émission a enregistré une participation variée, avec 18 soumissions pour les bons à 364 jours, 13 pour les obligations à 3 ans, 5 pour celles à 5 ans et 2 pour les obligations à 7 ans. Au total, 15 participants directs ont pris part à l’émission des bons à 364 jours, tandis que 9, 4 et 2 participants directs ont respectivement souscrit aux obligations à 3, 5 et 7 ans.

Cette diversité de participants, tant en nombre qu’en profil, souligne l’attractivité des titres publics burkinabés sur le marché régional. Elle reflète également la confiance des investisseurs institutionnels et privés dans la capacité du Burkina Faso à honorer ses engagements financiers.

ARD/te/APA