Un rapport déposé jeudi à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick montre que les règles et les mesures de protection des données des électeurs de la province « sont dépassées et doivent être renforcées. »
Le document, intitulé Confidentialité des données électorales : Document de discussion (nouvelle fenêtre), souligne des failles notamment dans la protection de la confidentialité de ces données.
Une fois que nous fournissons les renseignements aux partis politiques enregistrés, aux candidats et aux députés, comme l’exige la loi, aucune autorité ne les oblige à mettre en place des mesures de protection de ces données
, souligne dans un communiqué la directrice générale des élections, Kim Poffenroth.
Kim Poffenroth, directrice générale des élections au Nouveau-Brunswick.
Photo : Lars Schwarz/CBC
Le rapport indique également que les pratiques de traitement des données électorales du Nouveau-Brunswick sont désuètes en comparaison de celles des autres provinces
.
Je pense que le public s’attend à ce que des mesures strictes soient mises en place pour réglementer l’utilisation de ces renseignements
, insiste Kim Poffenroth.
15 recommandations
Ainsi, Élections Nouveau-Brunswick propose 15 recommandations au gouvernement provincial.
Notamment la réduction des exigences de collecte de données comme le genre des électeurs, l’adresse des personnes ayant imprimé des publicités ou encore la profession des candidats.
Élections NB demande aussi que les partis politiques élaborent des politiques de protection de la vie privée s’appliquant aux données qu’ils reçoivent ou recueillent.

Élections NB demande des politiques plus sérieuses en matière de protection des données.
Photo : La Presse canadienne
De plus, Élections Nouveau-Brunswick et le bureau de l’Ombud pourraient avoir le pouvoir de vérifier le respect des politiques de protection de la vie privée, alors que le rapport recommande l’élaboration d’un régime législatif complet pour gérer les risques liés à la vie privée.
La mise en œuvre de 10 des 15 recommandations nécessite des modifications législatives.
Plusieurs recommandations nécessiteraient l’engagement de ressources et de fonds supplémentaires
, précise Kim Poffenroth.
Selon un sondage réalisé en 2022 par le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, 57 % de la population canadienne est préoccupée ou très préoccupée par la protection de sa vie privée, contre 42 % en 2012.
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