Les coupures d’eau à répétition provoquent la colère des coiffeurs. Ils ne savent plus quoi faire pour ne pas perdre leur clientèle. Réunis ce lundi à la Chambre de Métiers, ils ont rappelé au SMGEAG qu’ils attendent toujours des explications motivées. Ils n’excluent pas une mobilisation.
Ils sont lassés, excédés par les coupures d’eau à répétition qui pénalisent fortement leur activité. Ils doivent, en plus, faire face au mécontentement de leur clientèle.
Les membres de l’Union des entreprises de coiffure de Guadeloupe (UNEC) ont donc interpellé le préfet dans un courrier. Les responsables du SMGEAG (Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement) ont aussi été saisis.
Les coiffeurs affirment ne pas avoir encore eu de réponse. Ils entendent intensifier leur action, peut-être avec d’autres commerçants impactés.
Car chaque jour, ils sont nombreux à croiser les doigts, espérant que l’eau coulera à flots durant toute la journée.
C’est le cas d’Anne Quellery, la présidente de l’UNEC, dès l’ouverture de son salon situé aux Salines, au Gosier, à 9 heures.
Ma plus grande crainte, c’est d’avoir une cliente ou que j’ai un défrisage qui brûle. Ce sont des produits chimiques… Et que je ne peux pas rincer. La première fois que cela est arrivé, nous avons été obligés d’aller acheter de l’eau pour rincer la clientèle. Notre matière première pour travailler, nous coiffeurs, c’est l’eau.
Anne Quellery, présidente de l’Union des entreprises de coiffure de Guadeloupe (UNEC)
Anne a donc fait des réserves conséquentes, car, comme elle l’explique, les couleurs, les défrisages, sont des soins à « rincer abondamment« .
Olivier Fléming, installé aux Abymes a, dès l’installation de son salon, cherché une solution. Vu le quartier où il se situe, il a tout d’abord investi dans une douchette portable. Mais elle était trop limitée. Alors, il a opté pour une citerne tampon de 300 litres.
Elle est branchée au réseau donc elle se remplit au fur et à mesure. Quand il y a une coupure d’eau, c’est elle qui prend le relais. Mais, comme c’est 300 litres, quand il y a une coupure, il peut m’arriver d’avoir besoin, comme j’ai une clientèle 100% féminine, d’avoir de l’eau à plein temps. 300 litres, s’il y a une coupure et que je ne fonctionne qu’avec ma réserve, les 300 litres peuvent passer en une journée.
Olivier Fléming, coiffeur
Un tel investissement, tous les coiffeurs ne peuvent pas le faire. Même si tous conçoivent qu’il leur serait utile.
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