Susan Holt ne rejette pas l’idée de vendre Énergie NB

Susan Holt affirme qu’une vente d’Énergie NB est «sur la table» parmi d’autres options alors que le gouvernement cherche un moyen de gérer la dette de la société de la Couronne et ses tarifs qui ne cessent de grimper.

En répondant à la frustration générale face à la hausse massive des factures d’électricité pour plusieurs clients d’Énergie NB, Susan Holt a affirmé que son gouvernement évalue «de nombreuses options différentes» pour remédier à la situation, et a promis plus de détails «au cours des prochaines semaines».

Susan Holt affirme aussi qu’une vente de la société de la Couronne est «sur la table».

En 2009, le gouvernement Graham avait annoncé la vente de la plupart des actifs d’Énergie NB à Hydro-Québec, ce qui avait soulevé la grogne populaire. L’entente est tombée à l’eau en 2010.

À ce qu’on sache, personne ne se précipite actuellement pour se porter acheteur de la société de la Couronne, qui croule sous une dette de 5,4 milliards $. Mais Énergie NB a déjà évalué la possibilité de partager certains de ses actifs. En 2023, elle était en discussions avec Ontario Power Generation (OPG) pour conclure une entente qui aurait pu faire d’OPG l’un des copropriétaires de la centrale nucléaire de Point Lepreau.

Susan Holt a affirmé lors d’une conférence de presse diffusée en ligne, jeudi, que les problèmes d’Énergie NB ont été remis à plus tard par plusieurs gouvernements successifs, et que son gouvernement ne peut pas se permettre de faire la même chose.

«Énergie NB est dans une position exceptionnellement difficile, avec une énorme dette sur laquelle ils ne font pas de progrès, et avec des déficits d’entretien», a-t-elle dit.

Elle a également affirmé que le plan actuel d’augmentation des tarifs pour l’avenir est «insupportable» pour les Néo-Brunswickois.

Énergie NB a augmenté son taux d’électricité résidentiel de 13% en 2024 et une autre hausse de 9,8% arrivera le premier avril.

La PDG de l’entreprise publique, Lori Clark, a déjà laissé entendre que les hausses de tarifs vont vraisemblablement se poursuivre à l’avenir.

La société de la Couronne est dans une situation où elle doit augmenter ses revenus, notamment pour compenser des gels de tarifs imposés par des gouvernements successifs au cours de la dernière décennie.

Le gouvernement Holt a imposé un rabais de 10% sur la consommation d’électricité sur les factures résidentielles des foyers du N.-B., mais a admis jeudi que cela n’est «clairement pas suffisant».

Un journaliste a demandé à Susan Holt jeudi si les options qu’elle envisagera au cours des prochaines semaines comprennent de nouveaux gels de tarifs, de nouvelles réductions de factures d’électricité ou même la prise en charge d’une partie ou de la totalité de la dette d’Énergie NB par le gouvernement provincial.

Elle a indiqué que ces options sont à l’étude et qu’il y en a d’autres.

Mais elle a semblé douter de l’idée de geler les tarifs à nouveau.

«L’une des raisons pour lesquelles nous sommes dans cette positon, c’est parce que les gouvernements successifs ont artificiellement gelé les tarifs», a-t-elle dit.

Dans une déclaration envoyée par courriel à l’Acadie Nouvelle pour réagir à l’affirmation de la première ministre, Énergie NB reprend la formulation de Susan Holt en écrivant que «le statu quo n’est pas une option» et que la société fait face à des défis importants qui la poussent à augmenter les tarifs.

«Comme nous l’avons identifié dans notre plan stratégique, le secteur de l’énergie connaît la période de changement la plus importante de notre histoire et, pour répondre aux besoins en électricité du Nouveau-Brunswick dans l’avenir, nous devrons penser et agir différemment», écrit sa porte-parole, Dominique Couture.

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