Au Mali, Daouda Magassa, proche de l’imam Dicko, a été libéré après avoir été enlevé le mois dernier
L’imam Mahmoud Dicko lors d’un rassemblement à Bamako, au Mali, le 28 novembre 2021. © FLORENT VERGNES / AFP
Publié le 12 mars 2025
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Son enlèvement avait eu lieu le 5 février par des hommes armés non identifiés, soit quelques jours avant le retour annoncé – mais finalement avorté – de l’imam Dicko au Mali. Daouda Magassa, proche de l’influent religieux, a été libéré mardi 11 mars, a appris l’AFP. « Je suis libre. Pour le moment je ne souhaite pas en dire plus », a-t-il déclaré.
Sous couvert d’anonymat, un autre membre de l’entourage de Dicko a confirmé la libération de Daouda Magassa. « Il était détenu par les services de renseignement du Mali. Il fait les frais de ses relations avec l’imam Dicko. Dans la semaine, il pourrait être présenté à la presse », a-t-il assuré.

La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), dont Daouda Magassa fait partie, a de son côté publié un communiqué pour annoncer la nouvelle. « Nous tenons à informer l’opinion nationale et internationale de la libération de notre camarade, est-il écrit. En attendant d’avoir plus de précisions sur les causes et l’état de sa détention, nous tenons à rassurer l’ensemble des Maliens qu’il ne soufre d’aucun traumatisme. »
L’imam Dicko reste en Algérie
L’enlèvement de Daouda Magassa était survenu alors que des rumeurs circulaient sur le retour de l’imam Dicko au Mali. Depuis décembre 2023, cette figure religieuse et politique est installée en Algérie. Il s’y trouve officiellement pour des raisons de santé, mais a en fait été accueilli par le président Abdelmadjid Tebboune, qui lui a offert sa protection.
Même à l’étranger, l’imam conserve un large réseau. C’est justement cette capacité à mobiliser qui inquiète le pouvoir d’Assimi Goïta, dont l’imam en l’un des plus fervents critiques. Selon ses proches, ses soutiens au Mali sont régulièrement harcelés par les forces de l’ordre.
(Avec AFP)
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