Au cours d’une vérification financière sur la gestion de l’Ambassade du Mali à Genève en Suisse, le Bureau du Vérificateur général (BVG) a décelé des irrégularités financières s’élevant à plus de 312 millions de FCFA. L’ensemble de ces faits ont été dénoncés au Procureur de la République chargé du Pôle national économique et financier et transmis au président de la Section des Comptes de la Cour suprême.
La présente vérification financière, selon le BVG, porte sur la gestion de l’Ambassade du Mali à Genève, au titre des exercices 2021, 2022, 2023 et 2024 (31 août). Elle a pour objectif de s’assurer de la régularité et de la sincérité des opérations de recettes et de dépenses effectuées. « Les travaux ont porté sur les dépenses de personnel, de fonctionnement et d’investissement, les recettes de chancellerie, les recettes diverses et les envois de fonds du Trésor », peut-on lire dans le rapport de mission.
De cette vérification, il sert des irrégularités financières dont le montant total s’élève à 312 805 080 FCFA. « Elles sont relatives à l’octroi d’avantages indus au personnel pour un montant total de 126 398 689 FCFA ; à la non-justification de dépenses pour un montant total de 47 199 955 FCFA ; au remboursement de frais médicaux indus pour un montant total de 9 674 292 FCFA ; à la consommation irrégulière des gains de change pour un montant total de 21 641 815 FCFA ; au non-reversement de recettes pour un montant total de 739 784 FCFA ; à la non-justification d’un déficit de caisse d’un montant de 76 175 967 FCFA ; à la justification de travaux d’entretien par une fausse facture pour un montant de 7 831 119 FCFA ; au paiement d’honoraires indus pour un montant total de 12 789 126 FCFA ; à la non-justification de l’absence d’équipements acquis pour un montant total de 10 354 333 FCFA », précise le rapport.
Selon le BVG, ces faits relevés dans le rapport de vérification qui sont susceptibles de constituer des infractions à la loi pénale et à la législation budgétaire et financière, notamment les irrégularités financières, ont été dénoncés au procureur de la République chargé du Pôle national économique et financier et transmis au président de la Section des Comptes de la Cour suprême.
Des irrégularités administratives…
En plus irrégularités financières, le rapport note d’autres Irrégularités administratives. Il s’agit de la non-tenue des registres et documents comptables de manière conforme à la réglementation par le secrétaire agent comptable de l’ambassade. « De plus, il ne porte pas les mentions budgétaires et comptables obligatoires sur les pièces de dépenses et ne respecte pas le plafond de la caisse. Au regard de ces constatations, l’équipe de vérification a recommandé au secrétaire agent comptable de tenir l’ensemble des registres et documents comptables ; de tenir le livre journal de caisse, le livre de développement des recettes et le livre de développement des dépenses conformément à la réglementation en vigueur ; de porter l’ensemble des mentions budgétaires et comptables obligatoires sur les pièces justificatives des dépenses et de respecter les dispositions réglementaires relatives au plafond de la caisse », souligne le rapport.
Ismaëal Traoré
Source : Ziré
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