C’est une excellente nouvelle pour le Mali, le Bénin et le Burkina Faso avec les importations indiennes de coton qui vont augmenter.
Pénalisés par une offre pléthorique l’année dernière, les cours du coton ont enregistré une chute de 14 % en 2024. Pour cette année, les perspectives restent mitigées pour les prix qui dépendent aussi de la situation géopolitique mondiale.
En 2024/2025, les achats de coton par l’Inde pourraient doubler par rapport à l’année dernière, a indiqué la Coton Association of India (CAI) dans un communiqué publié le 11 mars.
Selon l’organisme commercial, les importations du pays le plus peuplé du monde sont attendues à 3 millions de balles d’ici le 30 septembre prochain contre 1,52 million de balles durant la campagne précédente.
Deuxième producteur mondial de coton, l’offre locale devrait dans le même temps baisser de 10 % avec les conditions météorologiques défavorables et la réduction des superficies emblavées.
Hausse des importations indiennes : une bonne nouvelle pour le Bénin, le Mali et le Burkina Faso
Selon les observateurs, la vigueur des importations de l’Inde, second utilisateur de coton dans le monde derrière la Chine pourrait souffler un vent d’optimisme sur un marché baissier.
Alors que la matière première avait clôturé l’année 2024 sur un recul de 14 %, le contrat de coton pour livraison en mai sur l’ICE a atteint, le 5 mars dernier, 63,2 cents la livre (0,453 kg), soit son plus bas depuis 4 ans dans la foulée de l’imposition par la Chine de droits de douane sur la fibre végétale américaine.
En réponse à l’annonce par Donald Trump d’un décret portant à 20 %, les droits de douane supplémentaires sur l’ensemble des produits chinois entrant aux USA, Pékin a en effet indiqué que le coton américain entrant en Chine serait frappé d’un droit de douane supplémentaire de 15 % comme le maïs, le poulet et le blé.
Si les cours ont repris le 12 mars, avec un rebond à 66,98 cents par livre, les gains restent fragiles sur le marché avec plusieurs facteurs qui seront à surveiller dans les prochains mois.
Il s’agit notamment des prix du pétrole dont la hausse rend plus onéreux le polyester et favorise la fibre blanche, le niveau du dollar dont le renforcement pénalise le coton commercialisé à l’ICE futures et l’évolution des exportations américaines de coton.
Selon les dernières estimations du Département américain de l’agriculture (USDA), la production mondiale devrait se situer à 120,9 millions de balles en 2024/2025, un niveau record porté par la Chine.
Crédit: Lien source