L’Union européenne devrait sanctionner neuf personnes en rapport avec les violences en République démocratique du Congo, ont déclaré deux diplomates de l’UE vendredi.
Ils n’ont pas identifié les personnes devant figurer sur la liste, conformément à la pratique consistant à ne pas révéler de tels détails avant que les sanctions ne soient officiellement approuvées. Les ministres des affaires étrangères de l’UE devraient approuver les sanctions à Bruxelles lundi prochain.
Les rebelles du groupe M23 se sont emparés des deux plus grandes villes de l’est du Congo depuis janvier, dans le cadre d’une escalade d’un conflit de longue durée qui trouve son origine dans le débordement au Congo du génocide rwandais de 1994 et dans la lutte pour le contrôle des vastes ressources minérales du Congo.
Le Congo étudie actuellement la possibilité d’envoyer des représentants aux pourparlers de paix avec le groupe M23 que l’Angola prévoit d’accueillir la semaine prochaine, ont déclaré des sources gouvernementales jeudi.
Le Rwanda est accusé de soutenir les rebelles tutsis du M23, ce qu’il nie.
Le mois dernier, l’Union européenne a convoqué l’ambassadeur du Rwanda, lui demandant de « retirer immédiatement » ses troupes du territoire congolais et de « cesser de soutenir le M23 et tout autre groupe armé ».
Kaja Kallas, chef de la politique étrangère de l’UE, a également déclaré que l’Union des 27 allait revoir son accord avec le Rwanda sur les matières premières essentielles, en raison des liens de ce pays avec les rebelles du M23. Le Rwanda nie avoir fourni des armes et des troupes aux rebelles du M23.
Le gouvernement congolais a déclaré qu’au moins 7 000 personnes sont mortes dans les combats depuis janvier. Selon le bureau des affaires humanitaires des Nations unies, au moins 600 000 personnes ont été déplacées par les combats depuis novembre.
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