« Dominique Besnehard n’a rien compris au mouvement », se fâche la présidente de la Fondation des femmes

Auditionné à l’Assemblée nationale, le producteur a mis en cause des actrices qui n’ont pas à « aller dans les chambres ». Le problème est qu’elles ne devraient pas se retrouver dans ces situations, objecte Anne-Cécile Mailfert. « Les actrices ne sont pas un grand marché sexuel dans lequel on peut se servir en échange d’un rôle. »


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Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Interrogée sur franceinfo vendredi 14 mars, Anne-Cécile Mailfert, présidente et confondatrice de la Fondation des femmes se dit « choquée » par les propos du producteur de cinéma et ancien agent de stars, Dominique Besnehard. Entendu jeudi par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les violences commises dans le cinéma, ce dernier a mis en cause le comportement d’actrices.

 « On est huit ans après #Metoo » et pourtant « Dominique Besnehard, comme d’autres personnes, n’ont toujours pas compris ce que l’on voulait dire » avec ce mouvement, déplore la militante féministe.

Dominique Besnehard, 71 ans, a estimé jeudi dans une audition mouvementée que certaines actrices avaient « dépassé les bornes » en allant dans la chambre de producteurs, comme Harvey Weinstein. « Avec ce système de domination masculine, pour réussir, on est incité à aller dans la chambre et à mettre une jupe », défend Anne-Cécile Mailfert.

Pour elle, le sujet « n’est pas de savoir si les femmes refusent de monter dans la chambre du producteur » mais estime que « de base, un producteur ne devrait pas faire cela. Il ne devrait pas y avoir ce genre de proposition. Les actrices ne sont pas un grand marché sexuel dans lequel on peut se servir en échange d’un rôle dans un film. » « Dominique Besnehard, continue à ne pas vouloir voir le problème, et il veut continuer à maintenir ce système, et à rejeter sans arrêt la culpabilité sur les femmes », conclut la Présidente de la Fondation des femmes.


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