Financé par le gouvernement allemand à travers l’initiative internationale pour le climat, l’atelier visait à soutenir les gouvernements de la République démocratique du Congo (RDC) et de la République du Congo (RC) dans les efforts à conserver et à gérer durablement les tourbières, tout en contribuant au développement de la biodiversité.
La rencontre a réuni des représentants des organisations nationales et internationales, des autorités publiques, des experts techniques, des partenaires techniques et financiers, des acteurs de la société civile qui vont examiner les grandes lignes du projet et exposer la stratégie de la mise en œuvre pour les prochaines années.
Ce projet comprend le renforcement de l’environnement, le soutien aux moyens de substance locaux et le renforcement des preuves scientifiques dans l’élaboration des politiques liées à la gestion des tourbières, notamment la biodiversité, le climat, l’hydrologie ainsi que la cartographie des tourbières.
L’atelier a marqué le début d’une série stratégique visant à renforcer la prise de décision éclairée et la bonne gouvernance en matière de gestion des tourbières, écosystèmes essentiels jouant un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.
« La gestion des tourbières comme étant un aspect fondamental de la lutte contre le changement climatique, de la protection de la planète, devient une réalité. C’est grâce à ces ressources que nous travaillons de plus en plus pour emmener les pays du bassin du Congo à créer le fondement et développer les stratégies pour que les tourbières soient mises dans les stratégies, les décisions et les politiques publiques », a déclaré George Neba Akwah, chef du programme de l’environnement des Nations unies.
Le projet est structuré en cinq axes, notamment l’environnement favorable, la biodiversité et l’habitat, l’eau et le climat, les tourbières et les écosystèmes, le renforcement des capacités et gestion des connaissances. L’initiative est soutenue par le Pnue et bénéficie du financement du gouvernement allemand à travers l’Initiative internationale pour le climat.
L’Allemagne engagée dans la préservation des écosystèmes critiques
Cette contribution témoigne l’engagement de l’Allemagne dans la préservation des écosystèmes critiques à l’échelle mondiale. « Nous sommes réunis aujourd’hui pour parler d’un aspect fondamental des tourbières, à savoir la science et la connaissance, qui est un aspect chair de la ministre Arlette Soudan-Nonault, que nous voulons travailler sur des choses que nous n’avons aucune connaissance. La composante 3 qui est l’eau et le climat est l’objectif principal à développer et mettre à la disposition des institutions publiques des deux pays, la RDC et la RC, un système d’appui à la décision idéologique », a-t-il insisté.
L’axe de travail eau et climat repose sur trois piliers dont le premier est la collecte et la production de preuves scientifiques, qu’elles proviennent de données, d’informations et de connaissances déjà existant. Et, le second pilier implique le développement d’outils et de plans qui facilitent l’accès ainsi que l’utilisation des preuves scientifiques pour l’élaboration des politiques et la prise de décision. Cela comprend un système d’aide à la décision hydrologique.
L’atelier s’est déroulé en présence de plusieurs personnalités de haut rang, notamment l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Wolfgang Klapper, qui a réaffirmé dans son speech l’importance de la coopération internationale pour la protection durable des ressources naturelles du bassin du Congo. « Ce que j’ajoute est qu’on a eu la réunion de travail avec la ministre et des représentants. Nous avons visité les parcs nationaux, réserves naturels ….. », a indiqué Wolfgang Klapper.
Par ailleurs, l’atelier marque aussi l’exécution des activités de l’axe 3 dudit projet, focalisé sur l’eau et le climat, dans les efforts continus des gouvernements congolais pour renforcer la résilience écologique des pays et promouvoir un développement durable en harmonie avec les objectifs mondiaux en matière de climat et d’environnement. En prenant la parole, la directrice départementale qui a représenté la ministre Arlette Soudan-Nonault empêchée a salué l’excellente coopération entre le Congo et l’Allemagne ainsi que la collaboration fructueuse entre le gouvernement congolais et les agences de mise en œuvre de ce projet, précisément le Pnue et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
« La question de la préservation des écosystèmes et de la biodiversité reste cruciale, car la survie de l’humanité en dépend. Le paysage du lac Télé – lac Tumba va de la cuvette centrale, dans la partie septentrionale de la RC, à la province de l’Equateur en RDC, couvrant une superficie de 156 400 km2 dont 54 001 km2 en RC. Ce paysage constitue en lui seul un écosystème crucial pour la région, aussi pour toute la sous-région du Bassin du Congo », a notifié Olga Ossombi, directrice départementale en sa qualité de représentante de la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo.
« Le projet » Sécuriser les réserves cruciales de biodiversité, de carbone et d’eau dans les tourbières du bassin du Congo grâce à une prise de décision éclairée et une bonne gouvernance », financé par l’initiative internationale pour le climat, sous l’égide du gouvernement allemand, vise à soutenir les gouvernements de la RC et de la RDC, et les parties prenantes pour atténuer les impacts climatiques et de développement sur la biodiversité, les ressources en eau et en carbone », a-t-elle conclu.
L’atelier a permis d’identifier les défis et les opportunités liés à la gestion des tourbières et de poser les bases d’une collaboration renforcée entre les partenaires techniques et financiers, ainsi que les communautés locales. Ce dynamisme des deux Congo représente une avancée significative dans la lutte contre le changement climatique et la préservation des richesses naturelles du bassin du Congo, considéré comme l’un des poumons verts de la planète.
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