Seraient-ce les premiers signes d’une reconfiguration de la scène politique en Guinée ? Le gouvernement de transition a présenté vendredi 14 mars le rapport final de la campagne d’évaluation des partis politiques de l’an dernier. Résultat : suspension pour trois mois du RPG, l’ancien parti au pouvoir du président déchu Alpha Condé. Même traitement pour l’UFR de l’ex-Premier ministre Sidya Touré. En revanche, le parti UFDG, principale force d’opposition dirigée par Cellou Dalein Diallo, peut continuer ses activités, à condition d’organiser un congrès avant les deux prochains mois.
Sur les 28 partis suspendus, les plus notables sont le RPG et l’UFR, respectivement dirigés par Alpha Condé et Sidya Touré, tous deux en exil, mais toujours des poids lourds du jeu de pouvoir guinéen.
Le ministère de l’Administration territoriale leur reproche de ne pas avoir fourni la preuve de leur existence bancaire, ou de ne pas avoir tenu de congrès dans le dernier trimestre.
La suspension ne dure que trois mois, mais cette décision sonne comme un coup de tonnerre dans le paysage politique national. Le Rassemblement du peuple de Guinée, autant historique qu’intransigeant parti d’opposition avant l’accession d’Alpha Condé au pouvoir, et l’Union des forces républicaines de Sidya Touré, sont nées au moment de l’instauration du multipartisme dans les années 1990.
À lire aussiGuinée: le gouvernement suspend les partis politiques sans autorisation administrative
Lire la suite sur RFI
Crédit: Lien source