Lors d’une commission d’enquête à l’Assemblée Nationale, Sandrine Rousseau et Dominique Besnehard se sont écharpés à propos de Gérard Depardieu.
Il y a des clashs auxquels on s’attend, et d’autres beaucoup moins. Celui entre Dominique Besnehard et Sandrine Rousseau fait partie de la deuxième catégorie. Interrogé ce jeudi 13 mars à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une commission d’enquête sur les violences commises dans le milieu du cinéma, le producteur n’a pas caché son agacement face à son interlocutrice.
Alors que la députér LFI Sarah Legrain commençait à aborder le cas de Gérard Depardieu, défendu dans une tribune signée par Besnehard lui-même en 2023, Sandrine Rousseau a dénoncé des “propos dénigrants” à l’encontre des victimes, affirmant que ses propos envoyaient “un message à l’ensemble du cinéma”. Un discours qui n’a pas plu au principal intéressé : “Mais c’est quoi les propos dénigrants ? Vous racontez des histoires que vous voyez dans la presse. Moi, d’abord, je n’ai pas Twitter et des choses que j’ai dites à une époque quand Gérard Depardieu… C’était il y a combien d’années ? Il y a un moment donné ou ça va… Si c’est mon procès je me taille tout de suite”, déclare-t-il en l’interrompant.
Morale et responsabilités
Il poursuit : “Vous voulez me faire dire quoi ? Que Gérard Depardieu je ne devrais pas dire que je l’ai apprécié à une époque ? Que voulez-vous savoir ? Vous n’êtes pas là pour me faire la morale. Je suis désolé Madame. Et vous arrêtez de faire la morale à tout le monde… Ça commence à bien faire.” Des attaques de plus en plus personnelles, que l’élue a préféré ignorer pour recentrer la discussion sur son sujet initial.
À ce titre, elle lance : « Quand vous parlez, votre parole a de l’importance. Elle en a sur le monde du cinéma, sur les acteurs que vous connaissez, sur les réalisateurs avec lesquels vous travaillez, sur le monde de la production. Votre parole, elle a de l’importance, elle a du poids. Et quand vous avez des propos sur la libération de cette parole qu’est #MeToo et que vous avez des propos minimisant le courage des femmes, derrière ça envoie peut-être un message − et c’est la question que je vous pose − à l’ensemble du monde du cinéma qui est de dire : ‘je vous protégerais, je protégerais le monde du cinéma de la parole des femmes’”.
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