En Haïti, les locaux de la Radio Télévision Caraïbes, l’un des plus grands médias du pays, ont été pris d’assaut par les gangs de la coalition Viv Ansanm. Dans la nuit de mercredi 12 à jeudi 13 mars, ils ont mis le feu à la radio, qui était abandonné depuis plus d’un an en raison de la menace sécuritaire.
Avec notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama
Au 3e étage, des fumées noirâtres s’élèvent du bâtiment. Les locaux de la Radio Télévision Caraïbes ont été partiellement incendiés par les gangs armés. Une attaque qui choque et attriste les employés de la station, à l’image de Denel Sainton.
« C’est la consternation totale, avec beaucoup de frustration également, car incendier les locaux de Radio Caraïbes, une station qui existe depuis 76 ans, c’est s’attaquer à un patrimoine. C’est toute une histoire qui est partie en fumée », se désole-t-il.
« Un pilier incontournable de la liberté d’expression »
Indignation aussi chez Guerrier Dieuseul, présentateur et l’un des directeurs d’information de la radio depuis plusieurs années. Selon lui, c’est un grand symbole de la presse haïtienne qui est attaquée. « La direction générale de Radio Télévision Caraïbes exprime sa profonde indignation et sa tristesse. RTVC demeure un pilier incontournable de la liberté d’expression et du droit à l’information en Haïti », martèle Guerrier Dieuseul.
L’incendie de RTVC rappelle, une fois de plus, que la capitale est livrée aux gangs, et que personne n’est à l’abri de leurs exactions.
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