l’Algérie remet en question la mise à disposition de biens immobiliers pour la France

Le bras de fer se poursuit entre l’Algérie et la France. Ce dimanche 16 mars, Alger a décidé de remettre sur la table le dossier des biens immobiliers mis à la disposition de la France en Algérie. Selon l’Agence de presse officielle algérienne (APS), le ministère des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, pour le lui signifier.

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« Si un pays tire un véritable profit des relations bilatérales, c’est bien la France », affirme l’APS, évoquant trois sujets. D’abord les 61 biens immobiliers que la France loue à l’Algérie. Et de citer en exemple le siège de l’ambassade de France et la résidence des Oliviers, celle de l’ambassadeur, « louée au franc symbolique sur la base d’un prix de bail inchangé depuis 1962 jusqu’en août 2023 ».

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À qui bénéficie davantage l’accord de 1968 ?

La dépêche cite ensuite l’accord de 1968 permettant à la France de « bénéficier d’avantages considérables en Algérie ». Enfin, elle dénonce l’accord de 1994 – avenant de l’accord de 1968 – qui aurait « surtout permis aux entreprises françaises d’obtenir des conditions très favorables pour opérer en Algérie, tout en limitant les opportunités inverses pour les entreprises algériennes en France ».

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Ces propos interviennent dans un contexte de vives tensions entre la France et l’Algérie. Ce vendredi 14 mars, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a transmis à Alger une liste de 60 ressortissants algériens jugés « dangereux » à expulser en priorité. Une « riposte graduée » sera ensuite lancée par la France « si l’Algérie ne reprend pas ses ressortissants ». Au bout de la riposte : la remise en cause de l’accord de 1968. Signe de l’importance de ce dossier pour le candidat à la présidence des LR, il s’est dit prêt à démissionner si le gouvernement lui demandait de céder sur la crise diplomatique avec l’Algérie.

Outre les étrangers sous OQTF qu’Alger refuse de reprendre, les relations entre la France et l’Algérie se sont dégradées ces derniers mois pour plusieurs raisons : la question du Sahara occidental, l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le comportement haineux de certains influenceurs franco-algériens ou encore l’instrumentalisation du ressentiment anti-français par les autorités algériennes.

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