Au Cameroun, des dizaines d’églises sont fermées, depuis deux semaines à Yaoundé. Les autorités ont, en effet, décidé de sévir contre ces églises, accusées de fonctionner sans autorisation et sources de nuisances sonores.
Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Didier Ahanda est un révérend pasteur bien connu au quartier Mimbomam, dans le 4ème arrondissement de Yaoundé, où se trouve sa paroisse. Depuis une dizaine de jours, son activité est à l’arrêt. « Je suis sorti de l’église et à mon retour, j’ai vu qu’on est venu sceller l’église. Mon église est complètement fermée. Les chrétiens sont à la maison et moi-même je suis à la maison », nous raconte-t-il.
Plusieurs dizaines d’autres églises dites de réveil ont connu le même sort, fermées à la suite d’une mesure d’assainissement de ce secteur, décidée par le gouvernement, au grand désarroi des pasteurs.
« L’État s’attaque à l’église comme si l’église était la mère des problèmes qui se passent au Cameroun. L’église n’a rien à y voir. D’ailleurs, en face de mon église, il y a une grande poubelle qui bouffe le goudron. Moi, je ne sais si c’est cette poubelle ou moi où réside le problème…», dit un des pasteurs.
L’État, en lançant sa campagne, a dénoncé des églises qui fonctionnent dans la clandestinité, en marge de tout contrôle et qui génèrent nuisances et autres troubles dans les quartiers.
L’opération engagée dans le 4ème arrondissement de Yaoundé a déjà vu près de 300 églises fermées.
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