Lors d’une conférence de presse, ce lundi 17 mars, le porte-parole du gouvernement sud-soudanais a également confirmé la présence de troupes ougandaises au Soudan du Sud. Il l’avait dans un premier temps niée, quand l’annonce avait été faite par l’armée ougandaise le 11 mars. « Des unités techniques et de soutien » : s’il a finalement confirmé la présence militaire ougandaise au Soudan du Sud, Michael Makuei n’est pas entré dans les détails, « l’armée ougandaise, a-t-il déclaré, est actuellement présente à Juba et au Soudan du Sud, en vertu d’un pacte militaire entre les gouvernements du Soudan du Sud et de l’Ouganda signé du temps de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). C’est ce même pacte qui continue. »
« Vous êtes censés vous tenir à l’écart »
Datant de 2008, ce traité de coopération militaire a été remis au goût du jour pour justifier une présence très musclée de l’armée ougandaise sur le territoire sud-soudanais. Des convois transportant notamment des tanks ont été filmés passant la frontière ces derniers jours, direction Juba. L’heure semble bien à l’escalade, et les images des victimes brûlées dans les bombardements nocturnes à Nasir sont insoutenables. Beaucoup d’internautes ont dénoncé des « crimes ».
Mais pour Michael Makuei, « aucun civil n’a été touché ». « J’en appelle à tous les membres de la White Army qui se disent civils, de rentrer chez eux, là où ils gardent leur bétail, avertit-il encore. Nous conseillons à la White Army de quitter Nasir maintenant. (…) Notre aviation a bombardé Nasir ce matin. Les personnes vulnérables qui sont dans les zones hostiles, c’est leur problème. Vous êtes censés vous tenir à l’écart des zones hostiles afin que, quand le bombardement a lieu, il touche les combattants. Mais si vous vous trouvez là au milieu, on ne peut rien y faire. »
Des bombardements aériens ont également été rapportés par la presse locale dans le comté de Longochuk, voisin de celui de Nasir, dans la nuit de dimanche à lundi. Une personne est décédée.
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