C’est l’un des pires conflits qu’ait connu le continent africain. Depuis le 15 avril 2023, la guerre qui oppose au Soudan les généraux Al-Burhan et Daglo, chefs respectifs des forces armées soudanaises et des Forces de soutien rapide (RSF), a provoqué une des pires crises humanitaires mondiales, déplaçant et tuant des millions de Soudanais. Peu médiatisé, le conflit n’en demeure pas moins toujours aussi violent pour les civils. C’est ce que donne à voir avec une grande poésie le film Khartoum, remarqué au festival de Sundance, à la Berlinale et au Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève (FIFDH, dont Courrier international est partenaire), qui s’est clos le 16 mars.
Coréalisé par quatre cinéastes soudanais, Anas Saeed, Rawia Alhag, Ibrahim Snoopy Ahmad
et Timeea Mohamed Ahmed, et l’Américain Phil Cox, ce documentaire de création (sans date de sortie prévue en France à ce jour), donne à voir l’effet de ce conflit sur la vie de cinq Soudanais, qui ont tous dû fuir à Nairobi – tout comme les cinéastes.
Rawia Alhag a filmé deux d’entre eux, Wilson et Lokain, des enfants des rues, qui vivotent en revendant des bouteilles en plastique, et qui vivent désormais avec elle dans la capitale kényane. Par de rar
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