Lors de leur discussion, ils ont souligné que « le dialogue et la discussion restent le seul moyen de résoudre les différends » au Soudan du Sud.
Le secrétaire exécutif de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, a informé les chefs d’État et de gouvernement régionaux de la situation au Soudan du Sud. M. Gebeyehu a déclaré que « la situation sécuritaire au Soudan du Sud s’est détériorée le 4 mars 2025, lorsqu’environ 6 000 combattants de l’armée blanche ont envahi un campement de la Force de défense du peuple du Sud-Soudan (SSPDF) à Nasir, infligeant d’importantes pertes et dispersant les forces gouvernementales ».
« La situation s’est encore aggravée le 7 mars, lorsqu’une opération de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (UNMISS) visant à évacuer le personnel des Forces de défense du peuple du Soudan du Sud (SSPDF) bloqué s’est soldée par une perte tragique de vies humaines », peut-on lire dans le rapport du secrétaire exécutif au 43e sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’IGAD sur la situation en République du Soudan du Sud.
Le rapport met en garde contre le fait que le Soudan du Sud, le membre le plus récent de l’IGAD, se trouve à un moment décisif, avec une reprise imminente des hostilités généralisées, dont les répercussions risquent de s’étendre à l’ensemble de la région.
Pour arrêter et inverser la trajectoire, il recommande des efforts immédiats et concertés pour promouvoir la réconciliation, y compris « un soutien supplémentaire à l’initiative Tumaini qui engage les non-signataires de l’accord et une stratégie globale pour l’inclusion de toutes les communautés et parties prenantes afin de contrer les récits qui divisent et de reconstruire la confiance du public ».
Les chefs religieux et les organisations confessionnelles ont été en première ligne des initiatives de consolidation de la paix visant à favoriser la paix et la réconciliation au Soudan du Sud.
Le 20 décembre 2024, le cardinal Stephene Ameyu de l’archidiocèse catholique de Juba au Soudan du Sud a exprimé son optimisme quant à l’« Initiative de paix de Tumaini », le forum de médiation de haut niveau qui cherche à résoudre la guerre civile au Soudan du Sud, en intégrant des groupes qui ne sont pas parties à l’Accord revitalisé de 2018 sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS).
Le cardinal Ameyu a reconnu le fait du scepticisme sur l’initiative de paix de Tumaini compte tenu des nombreux accords de paix du Soudan du Sud qui ont échoué, mais a mis en garde contre le « désespoir ».
Il a souligné l’importance du rôle de médiation de l’Église dans les conflits violents : « L’Église est là pour aider les gens à s’unir. Si nous nous attaquons à ces conflits, la paix régnera au Soudan du Sud. »
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