Deux ans de prison, 100 000 euros d’amende et des interdictions de gérer requis à l’encontre de l’ancien dirigeant d’Air Antilles, Eric Koury
Deux ans de prison dont 1 ferme avec sursis probatoire, 100 000 euros d’amende et des interdictions à gérer une entreprise et passer des marchés publics, telles sont les peines requises à l’encontre d’Eric Koury. L’ancien dirigeant d’Air Antilles est poursuivi pour escroquerie et travail dissimulé au moment de l’épidémie du Covid. La décision a été mise en délibéré au 20 mai 2025.
Face aux accusations d’escroquerie et de travail dissimulé, Eric Koury a eu un système de défense très rodé et très simple lors de l’audience qui s’est déroulé ce mardi 18 mars au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. L’ancien gérant de CAIRE – Compagnie aérienne interrégionale express, propriétaire d’Air Antilles et Air Guyane, liquidées en septembre 2023 – et de Guyane Aéroinvest, lors de l’audience de ce mardi 18 mars 2025, a réfuté toutes responsabilités dans la gestion de l’entreprise pendant la période Covid. « Simple actionnaire qui donnait des conseils », il ne s’est jamais, dixit, occupé des aides liées à la période Covid.
Un système de défense qui a visiblement exaspéré le président du tribunal de Pointe-à-Pitre, dans la mesure où tous les éléments et les acteurs du dossier le désignent comme seul décisionnaire. « On a le sentiment que CAIRE, c’est vous » lui dit le président.
Du côté des parties civiles, l’URSSAF, la DEETS (anciennement Direction du Travail) ou encore le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL), les avocats Me Marie-Michelle Hildebert et Me Rudy Ouakrat dénoncent « la galaxie Koury » qui est un vaste « système de fraude généralisée ».
Le réquisitoire du procureur juge Eric Koury coupable des faits qui lui sont reprochés et demande une peine de deux ans de prison dont un an ferme avec sursis probatoire, 100 000 euros d’amende, l’interdiction de gérer pendant 3 ans une activité professionnelle dans laquelle les faits ont été commis et l’interdiction de passer des marchés publics pendant 5 ans.
Le jugement a été mis en délibéré au 20 mai 2025.
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