L’association des donneurs de sang bénévoles de la Poste-Orange (ADSBLPO) originellement créée pour organiser des collectes de sang et de plasma s’inquiète du niveau des réserves françaises.
Alors que les Bouches-du-Rhône sont déjà l’un des départements qui donnent le moins de sang et de plasma, les bénévoles de l’association pointent un manque de structures similaires, la poussant à étendre son champ d’action. « Normalement, dans les grandes villes, on retrouve une association comme la nôtre par arrondissement mais à Marseille on en est loin », lâche Éliette Mautref, présidente de l’association. Le constat ne s’arrête pas au manque de locaux. À cause d’une technique de prélèvement nécessitant une plasmaphérèse, les dons de plasma ne peuvent se faire que dans les maisons de dons. Les bénévoles militent donc pour que ces plasmaphérèses viennent à la rencontre des populations lors des collectes de sang.
« Le sang des pauvres pour sauver les riches »
Les campagnes de dons n’étant pas suffisantes, la France est contrainte de se fournir à l’étranger. Résultat, 70% du plasma, nécessaire au traitement des maladies auto-immunes, sont donc achetés au prix exorbitant de 50 euros le gramme aux États-Unis. Une situation critiquée par l’association qui prône l’autosuffisance et dénonce la rémunération des donneurs aux USA. « La rémunération du don change totalement le profil des donneurs, cela revient à utiliser le sang des pauvres pour sauver les riches », conclut Jean-Paul Castaing, trésorier de l’association.
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