Surprise de notre dernier baromètre Cluster17-Le Point, Dominique de Villepin confirme sa dynamique et prend même la tête du classement avec 38 % d’opinions positives. « C’est singulier. Il parvient à exister sur les relations internationales, sujet peu clivant où il est difficile de créer de l’adhésion », note Stéphane Fournier, analyste politique de Cluster17. Paradoxe, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac rencontre deux fois plus de sympathie à gauche qu’à droite. C’est ainsi chez les « révoltés », les « multiculturalistes » et les « sociaux-démocrates » que Dominique de Villepin emporte le plus d’adhésion, supposément grâce son discours de non-alignement sur la question du Proche-Orient. « Si 31 % des Français l’apprécient, seuls 7 % disent le soutenir. On ne peut pas encore parler de potentiel électoral », tempère cependant Stéphane Fournier.
À l’Élysée, ce sont pourtant des positions aux antipodes qui permettent au chef de l’État de bénéficier de ce que l’on appelle un « effet drapeau ». Marginalisé politiquement depuis la dissolution, méprisé dans les différentes enquêtes d’opinion, Emmanuel Macron voit aujourd’hui les désordres du monde comme les inquiétudes quant à la guerre en Ukraine lui profiter.
« Une forme de malaise » côté RN
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En plus de le replacer au centre du jeu politique, les soubresauts de Donald Trump aux États-Unis comme les doutes quant à l’avenir de l’alliance transatlantique permettent au chef de l’État d’encaisser un regain de légitimité en France autant qu’un brin d’oxygène de 5 points dans notre baromètre de popularité. Pour atteindre les 23 % d’opinions positives. « C’est la première fois qu’il remonte depuis les européennes », confirme Stéphane Fournier. Quant au Premier ministre, François Bayrou, il se maintient, avec 25 % d’opinions positives.
Le président de la République n’est pas seul à voir l’actualité internationale influer sur ses courbes de popularité. Les deux têtes du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella, enregistrent quant à elles pour la première fois depuis des mois une baisse sensible de bonnes opinions, a contrario d’Emmanuel Macron. Chacun recule de deux points, pour atteindre respectivement 34 % et 29 % de bonnes opinions. « On sent une forme de malaise de leur part quant à leur positionnement, plusieurs lignes semblent cohabiter, les électeurs RN eux-mêmes semblent partagés », appuie Stéphane Fournier.
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