Le Gabon, à la croisée des chemins de son développement économique et social, veut prendre son destin en main. Le pays entend en effet se doter d’une feuille de route viable, en particulier sur la diversification structurelle de son économie et la mobilisation des ressources adéquates pour répondre aux défis qui se posent en termes d’infrastructures et de renforcement de sa résilience, dans un environnement de financement mondial boulversé.
Lundi dernier, en exposant sur la cartographie du financement du développement au Gabon, à l’occasion des Assises nationales sur le « financement du développement post-transition » , Hugues Alexandre Barro Chambrier, vice-Premier ministre en charge de la Planification et à la Prospective, a ressassé un certain nombre de défis que notre pays doit relever.
Dans ce registre, il a évoqué la dépendance des finances publiques vis-à-vis des recettes pétrolières. « Cela représente un risque majeur et explique la vulnérabilité des flux de financement du Gabon aux chocs extérieurs », a-t-il indiqué.
Ainsi, du fait de la volatilité des recettes pétrolières, la viabilité budgétaire dépend-elle d’une meilleure mobilisation des recettes hors pétrole. A l’évidence, le premier défi à relever est d’accélérer et de renforcer la mobilisation des ressources propres de l’Etat.
Dans ce sens, en dehors de l’optimisation de la collecte de nouvelles niches fiscales potentielles existent au Gabon. Il suffit de se donner les moyens de les mettre à profit. « Il nous faut promouvoir des systèmes d’imposition plus saints et plus progressifs qui élargissent l’assiette fiscale et réduisent la dépendance des recettes publiques à l’égard de la fiscalité indirecte. De plus, l’octroi d’exonérations comme moyen d’attirer l’investissement mérite un examen approfondi », a estimé M. Barro Chambrier.
La maîtrise des dépenses publiques dans l’investissement est l’autre enjeu du Gabon post-transition. Il est primordial pour l’administration de mieux utiliser les fonds publics en éliminant les sources de gaspillage et en optimisant ses processus d’achat. Par ailleurs, le gouvernement doit davantage travailler sur les phases de planification des investissements et les taux d’exécution pour améliorer le niveau d’investissement public qui reste un obstacle aux efforts de diversification économique.
Au demeurant, le Gabon entend utiliser toutes les fenêtres d’opportunités et solutions de financement qui s’offrent à lui, pour renforcer le financement climatique et mobiliser de nouvelles ressources à grande échelle.
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