Plusieurs dizaines de membres de cette ethnie, accusée d’être proche des islamistes, ont été massacrés par des soldats et des supplétifs de l’armée.
La vidéo est courte, elle dure à peine plus de deux minutes. Assez pour rendre compte de l’horreur. On y voit une jeune femme habillée de bleu, manifestement blessée, un enfant d’environ 2 ans à côté d’elle. « Tu dis que tu ne peux pas te lever… Tu veux qu’on parte avec ton enfant ? Où sont ceux qui portent des armes ? », hurle un homme. La femme anone d’une voix blanche qu’elle ne sait pas. « Pourquoi tu ne sais pas ! On va t’achever », reprend l’homme avant de partir avec le petit.
La scène insoutenable a commencé à se répandre sur les réseaux sociaux et les boucles Telegram du Burkina Faso le 12 mars. Depuis, plus d’une dizaine d’autres vidéos ont émergé. Sur l’une d’elles, on voit des hommes en uniforme enjamber des corps ensanglantés. Des femmes entassées et deux gamins, couchés l’un près de l’autre, morts sur la terre ocre. « Ne filmez pas ! Ne filmez pas ! », crie une voix dans le lointain, dans une tentative vaine de cacher le massacre.
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