« C’est un véritable nouvel élan pour le sport mondial », salue l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu

« Une femme à la tête du Comité international olympique, ça va inspirer », assure Roxana Maracineanu, qui connaît bien la nouvelle présidente du Comité international olympique, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, nommé jeudi.

L’élection de la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, première femme à prendre la présidence du Comité international olympique (CIO) est « un véritable nouvel élan pour le sport mondial », a salué l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu, jeudi 20 mars sur franceinfo, qui s’est dit « surprise par ce résultat ».

« Une femme à la tête du Comité international olympique, ça va inspirer », assure Roxana Maracineanu. « En France, nous avons aujourd’hui, en 2024, l’obligation par la loi d’avoir la parité dans la gouvernance. Donc, on espère que très rapidement, on arrivera à faire aussi bien que le CIO et avoir plus de femmes présidentes à la tête des fédérations », espère l’ancienne ministre.

Celle qui est aussi secrétaire générale de la Mission interministérielle pour la protection des femmes et la lutte contre la traite des êtres humains tient à souligner tout le travail effectué par celui qui va passer la main à la tête du CIO, Thomas Bach. « Il réalise toute la nouvelle impulsion de démocratie, de transparence, de renouvellement qu’il a su mettre en place en soutenant une candidature qui venait de la commission des athlètes ».

Soutenir Kirsty Coventry était une entreprise « difficile », selon Roxana Maracineanu, puisque « dans le monde du sport international, c’est difficile d’arriver à contourner les présidents des fédérations internationales qui peuvent postuler et qui sont des hommes. » En 2022, Thomas Bach s’était déjà illustré pour avoir été le premier dans l’histoire olympique à nommer un nombre égal de femmes et d’hommes dans les commissions du CIO.

Roxana Maracineanu connaît bien celle qui prendra ses fonctions en juin, puisqu’elles ont parfois partagé les mêmes bassins, notamment lors des Jeux olympiques de Sydney en 2000. Elles ont aussi été ministre en même temps. « On a pu communiquer sur un grand plan de lutte contre les noyades, puisque ça nous tenait beaucoup à cœur et on avait décidé d’en faire une opération qui traverse les frontières ». Un plan finalement abandonné par la crise sanitaire du Covid-19.

« Que ce soit sur le développement du sport pour les femmes, pour les enfants et notamment le savoir nager et toutes ces disciplines indispensables pour les jeunes enfants, mais aussi sur le développement du sport au féminin, elle ne lâchera rien », assure l’ancienne nageuse française. « Elle a un programme assumé, féminin et c’est magnifique. »