Gabon : Ali Bongo évincé du pouvoir, le pays fait son entrée dans…

Quelques mois après le coup d’État qui a renversé du pouvoir Ali Bongo, le Gabon a fait son entrée dans le cercle restreint des producteurs de minerai de fer.

Le Gabon poursuit ses efforts de diversification des revenus miniers, grâce à ses immenses réserves de minerai de fer.

Dans ce contexte, le gouvernement a signé jeudi 20 mars une nouvelle convention minière pour le projet Baniaka, un gisement opéré par l’australien Genmin.

Selon les détails fournis lundi 24 mars par la compagnie, le Gabon détiendra une participation gratuite de 10 % dans le projet avec une option pour une participation supplémentaire pouvant aller jusqu’à 25 %.

Un taux d’imposition de 35 % s’appliquera aux bénéfices de la société qui versera par ailleurs une redevance minière de 5 % sur les revenus de vente de la future production.

La mine devrait livrer 5 millions de tonnes par an durant les premières années, puis jusqu’à 10 millions de tonnes de minerai de fer par an.

S’il n’est pas encore possible d’évaluer l’ampleur des revenus que Baniaka va générer, ce n’est pas le seul projet sur lequel compte le gouvernement gabonais pour diversifier ses revenus miniers.

L’exploitation de Baniaka, prévue pour démarrer à la fin de l’année 2026, s’ajoute en effet à celle de Belinga, l’un des gisements de fer les plus importants du Gabon.

Après la signature d’une convention minière avec Libreville en février 2023, l’australien Fortescue a annoncé en décembre de la même année les premières expéditions de minerai de fer.

Selon l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le secteur minier joue encore un rôle marginal dans le secteur extractif gabonais, avec seulement 7 % des revenus extractifs du pays en 2022, contre 93 % pour les hydrocarbures.

Cette contribution minière provient presque exclusivement de la Comilog, filiale du français Eramet, chargée de l’exploitation du manganèse au Gabon. Tout en contribuant à la diversification des revenus miniers, les gisements de fer du Gabon contribueront donc aussi à réduire la dépendance aux revenus pétroliers.

Il faut néanmoins souligner que l’arrivée du Gabon dans le cercle des producteurs de minerai de fer intervient alors que les perspectives du marché sont mitigées.

La production mondiale devrait augmenter en moyenne de 2,5 % d’ici 2029 selon BMI, accentuant la pression à la baisse sur les prix.

La Banque mondiale révèle que le prix moyen du minerai est sur une tendance baissière ces dernières années, passant de 121,3 dollars la tonne en 2022 à 109,4 dollars la tonne en 2024. Il pourrait atteindre 78 dollars la tonne d’ici 2033, d’après BMI.

Il convient de souligner que les ambitions du Gabon de devenir un grand producteur mondial de minerai de fer se sont accrues après le coup de force qui a évincé Ali Bongo.

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