Le succès fou des terrains multisports

Un jeudi de vacances d’hiver plutôt calme, sur le vaste stade Léo-Lagrange de Rezé (1), en périphérie de Nantes. Pas d’entraînement sur les quatre grands terrains de football, déserts. Une vingtaine de jeunes, petits et grands, occupent l’espace, « ouvert à toutes et à tous en dehors des plages horaires validées par la ville », lit-on sur le panneau apposé sur la grille.

Inaugurée en décembre dernier, cette installation est issue du Plan 5 000 terrains de sport (2021-2023), lancé par ­Emmanuel Macron (prolongé, depuis, jusqu’en 2026 par le Plan 5 000 équipements sportifs – ­Génération 2024). Sa vocation ? Réaliser de petits équipements sportifs de proximité, essentiellement en extérieur, à des fins d’héritage olympique et paralympique. Doté de 196,5 millions d’euros, ce dispositif devait s’étaler sur trois ans. Après deux ans, 5 507 ­terrains avaient déjà été financés, preuve que le plan a rencontré son public.

En l’occurrence, les collectivités locales, porteuses de plus de neuf projets sur dix, subventionnés en moyenne à hauteur de 55 % – et même 74 % pour l’outre-mer – par l’Agence nationale du sport (ANS). « Ce programme nous fait dire que l’on peut avoir une vision globale villes-Etat sur ce sujet », souligne Mathieu Hazouard, adjoint au maire de Bordeaux (2), chargé des sports, qui vient d’inaugurer le city-stade du port de la Lune. Appelé aussi « terrain multisport », ce type d’équipement a été très plébiscité : 1 477 ont été financés, soit un quart des dossiers. Géographe et consultant au sein de l’agence Cialfi, Vincent Nicolle se dit néanmoins « très partagé. Ça peut fonctionner par endroits… Mais j’ai aussi l’impression qu’il y a une forme de réflexe city-stade, sans que l’on s’intéresse toujours au besoin réel ».

Basket, vélo, ping-pong…

Pour le reste, aires de fitness (789), terrains de basket 3×3 (442), tables de tennis de table (419) et pistes de pumptrack (362) – boucles bitumées et bosselées pour la pratique du vélo ou de la trottinette – ont aussi rencontré un franc succès. Avec, pour chaque dossier, la nécessité de fournir une convention d’utilisation et d’animation du site avec une association sportive et/ou une école. Entre pratique libre et fédérée donc, la priorité revenant aux territoires carencés et à la proximité immédiate d’un établissement scolaire.

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