Dominique Giacomoni – Superviseur dans le dessin animé, prof à l’école d’art Emile Cohl à Angoulême – « J’ai réussi »

A quoi tient la réussite ? Aux rencontres et à la chance assure Dominique Giacomoni. A 58 ans, il le dit simplement, il a réussi. Il est en train de boucler l’adaptation de la série BD à succès, La Rose écarlate (dont l’autrice Patricia Lyfoung est morte en janvier). Un autre projet l’attend pour avril. Il enseigne à l’école d’art Emile Cohl d’Angoulême. Il fait ce qu’il aime, les gens avec qui il travaille sont sympa, que demande le peuple ?

Dominique Giacomoni a toujours dessiné. « Au collège, mes profs avaient dit à mes parents que c’était la seule chose qui pourrait me sauver ? » Sauver de quoi ? Il n’en dira rien. Dominique glisse juste qu’il a poursuivi le chemin de sa mère qui dessinait, mais qui fut empêchée par une époque. « A l’époque il fallait travailler, on ne se posait pas trop de question. » Il dit aussi que c’est le dessin animé qui l’attirait. Tex Avery, Scoubidou, il les a tous regardés en boucle. De là à imaginer que ça s’apprend…

Salle de classe - Ecole Emile Cohl Angoulême
Salle de classe – Ecole Emile Cohl Angoulême

– L.Gayet

Dans les années 80, il rejoint la toute jeune école d’art privée, Emile Cohl à Lyon. Il y fait ses classes, apprend l’animation sur papier. Autre temps. « Aujourd’hui, c’est fini. Tous les studios sont au numérique. On a gagné un temps fou. De toute façon, c’était ça où on mourrait. Je crois que je suis un des derniers dinosaures. » Aujourd’hui, il transmet son savoir. « C’est la plus belle des choses. Ma plus grande satisfaction c’est d’avoir pu embaucher des anciens étudiants de l’école. »

Salle de classe - Ecole Emile Cohl Angoulême
Salle de classe – Ecole Emile Cohl Angoulême

– L.Gayet

Il a réussi, il est heureux, il le dit. Histoire qu’on ne reparte pas avec un doute. En même temps, on ne sait pas combien fois on lui a posé la question. Mais il a quand même un truc qui chiffonne. Pourquoi n’a t’il travaillé que sur des séries d’animées ? Pourquoi pas les dessins animés long métrage ? « Je pensais que c’était pour les séniors. Ceux qui ont fait leur place. » Au détour d’une phrase, on commence à comprendre ce qui le taraude : il a travaillé pour les autres, et lui dans tout ça ? « J’ai un projet. J’ai mis le temps. J’ai passé beaucoup de nuit dessus. Il est prêt. Je l’ai envoyé à des studios, j’attends les retours. » Pourquoi est-ce si important ? La réponse fuse. « Parce que je voudrais laisser une trace. » Nous y voilà.

Pour en savoir plus sur l’école Emile Cohl, c’est ici.


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