Le Soudan du Sud au bord de la guerre civile après le placement en résidence surveillée du vice-président Riek Machar
Le Soudan du Sud retient son souffle. Le placement en résidence surveillée du premier vice-président Riek Machar, dans la soirée du mercredi 26 mars, à Juba, par les forces du président Salva Kiir – dont le ministre de la défense – pourrait sonner le glas de la période de paix relative qui s’était ouverte en 2018. L’opposition a en effet annoncé quelques heures plus tard l’« abrogation » de l’accord de paix signé cette année-là. Les Nations unies ont dit leur crainte de voir le pays « retomber dans un conflit généralisé ».
« Mercredi 26 mars vers 21 heures heure locale, le président Salva Kiir a ordonné à ses plus hauts responsables de la sécurité et de l’armée d’arrêter le Dr Machar à son domicile », relate un communiqué du parti du vice-président. Selon ce récit, « deux lettres écrites et signées par le président Salva Kiir » auraient été remises à Riek Machar. « L’une d’elles stipule que le Dr Machar est démis de ses fonctions de premier vice-président », « la seconde lettre motive sa décision et ordonne son arrestation immédiate », précise le document.
Jugeant ces missives « nulles et non avenues », l’intéressé aurait « rejeté la proposition de démission », avant que ses gardes du corps soient expulsés de la résidence, et « ses appareils de communication, saisis ». D’après Pal Mai Deng, son porte-parole, Riek Machar est désormais en résidence surveillée.
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