Marcelo Pecci, un procureur tué en pleine lune de miel

Publié le : 11/05/2022 – 16:44

Cinq enquêteurs colombiens ont été dépêchés sur l’île de Baru, où le meurtre a été commis pour mener les investigations avec l’appui du Paraguay et des États-Unis. L’assassinat a eu lieu sur la plage privée d’un palace local, l’Hôtel Decameron, au milieu des touristes et devant les eaux bleues transparentes de la mer des Caraïbes. « Deux hommes sont arrivés par la mer, ils se sont approchés et ont ouvert le feu, avant de s’enfuir », expliquent les témoins. Selon la femme de Marcelo Pecci, celui-ci n’avait « reçu aucune menace ». Sur la dernière photo publiée avant le drame sur le compte Instagram de la jeune femme, le couple était enlacé sur une plage, avec au premier plan une paire de chaussons pour bébé, laissant entendre que les nouveaux mariés attendaient un enfant. Le directeur de la Police colombienne, le général Jorge Luis Vargas, a déclaré lors d’une conférence de presse que l’agence antidrogue américaine DEA, les autorités colombiennes et paraguayennes s’efforçaient de concert d’«obtenir le plus d’informations possible» sur ce crime. La police promet une récompense de 488.000 dollars pour toute information menant à la capture des tueurs.

Haïti : nouveau bilan des affrontements entre gangs

« Un massacre d’une cruauté inouïe » : c’est ainsi que le Réseau national de défense des droits humains qualifie la guerre que deux gangs se sont livrée en périphérie de la capitale Port-au-Prince fin avril, début mai 2022. Au moins 148 personnes ont été tuées en l’espace de seulement 13 jours. La violence et la cruauté des crimes commis par les bandes armées sont extrêmes. Tués par balle ou à l’arme blanche, certains habitants des quartiers du nord de Port-au-Prince ont été brûlés vifs, dans leurs maisons ou en pleine rue, avec des pneumatiques. Vendredi 6 mai 2022, l’ONU avait annoncé qu’au moins 75 personnes avaient été tuées, dont des femmes et des enfants. Dans son rapport, réalisé après une enquête de terrain et près d’une centaine d’entretiens, l’organisation rapporte l’existence d’une fosse commune où l’une des deux bandes armées aurait enterré 30 cadavres, car les corps, laissés en pleine rue sous le soleil, entraient en décomposition.

La chanteuse Leyla McCalla plonge dans les archives de Radio Haïti

Leyla McCalla, chanteuse américaine d’origine haïtienne, vient de sortir son quatrième album Breaking The Thermometer. Cette multi-instrumentiste de 36 ans, qui  joue du violoncelle, du banjo et de la guitare, y raconte l’héritage et l’engagement de Radio Haïti, arme de résistance culturelle, politique et populaire sous la dictature des Duvalier entre 1957 et 1986. Depuis la Nouvelle-Orléans où elle est établie, elle a expliqué à Edmond Sadaka la naissance de cet album concept, entre chansons et documents d’archives.